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DE L'IMPRIMERIE DE J. SMITH.

DES

TRAITÉS DE PAIX,

ENTRE

LES PUISSANCES DE L'EUROPE,

DEPUIS LA PAIX DE WESTPHALIE;

PAR FEU M. DE KOCH.

OUVRAGE ENTIÈREMENT REFONDU, AUGMENTÉ
ET CONTINUÉ JUSQU'AU CONGRÈS DE VIENNE
ET AUX TRAITÉs de paris de 1815;

PAR F. SCHOELL,

CONSEILLER D'AMBASSADE DE S. M. LE ROI DE PRUSSE
PRÈS LA COUR DE FRANCE

TOME PREMIER.

PARIS,

CHEZ GIDE FILS, RUE SAINT-MARC, N.o 20.

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L'ABREGE de l'Histoire des traités entre les puissances de l'Europe fut publié à Bâle, en 1796 et 1797, en quatre petits volumes in-8°. Un ouvrage de ce genre manquoit aux études de ceux qui se destinent à parcourir la carrière politique. Celui de M. KOCH parut à une époque favorable; on se flattoit alors que l'ordre de choses qui commençoit mettroit fin aux bouleversemens qui, depuis cinq ans, avoient tourmenté l'Europe. Des hommes plus probes que prévoyans se persuadoient que la révolution françoise étoit terminée, lorsqu'elle commençoit seulement à répandre son influence contagieuse sur le reste du monde. L'utilité du livre de M. KOCH fut généralement appréciée ; il fut bientôt entre les mains de toutes les personnes qui s'occupent de l'étude de l'histoire et du droit public.

On s'accorda généralement à rendre justice à la méthode lumineuse que l'auteur a suivie elle étoit le fruit d'une expérience

acquise par une longue carrière d'enseignement; elle étoit le caractère distinctif de tous ses ouvrages. D'autres ont brillé par une diction recherchée, par l'art de charmer des auditeurs qui demandent plutôt l'amusement que l'instruction; le talent de M. KOCH consistoit à savoir présenter dans un ordre systématique une série de faits épars, à fixer l'attention sur l'origine et les causes d'un événement important, à montrer l'enchaînement des faits isolés dont il se compose, et à con'duire ainsi ses auditeurs à la catastrophe qui doit en être le résultat. Les leçons de M. KOCH ne dispensoient pas les jeunes de la nécessité d'un travail qui, pour devenir attrayant, doit offrir quelques difficultés à vaincre; mais elles inspiroient le goût de l'occupation, en rapprochant le but qui paroissoit éloigné, jusqu'à ce qu'il ne se trouvât plus qu'à une distance qui permit l'espoir de l'atteindre, et en écartant de la route qui y conduit les obstacles qui pouvoient effrayer ceux qui tentoient de s'y lancer. M. KocH visoit moins à la

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