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Le minimum barométrique des Océans Atlantique et Pacifique Nord est reporté plus au nord en même temps qu'il s'étend à droite et à gauche de façon à former

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Isobares de Janvier Niveau delamer

on plus une aire limitée en longitude mais une simple zone de basse pression entourant la terre entière.

Mais la construction de ces diverses cartes supposait que la formule barométrique qu'on emploie est bien applicable et qu'on connaît assez exactement la décroissance de température avec l'altitude aux divers points.

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L'exactitude de la formule employée, outre qu'elle était déjà vérifiée par les observations faites sur les montagnes, a en outre reçue une confirmation directe par

les déterminations des hauteurs d'une série de ballons sondes (lancés dans ces quatre dernières années à l'observatoire de météorologie dynamique) faites simultanément par le baromètre et par triangulation. Le ballon était visé au théodolite par deux observateurs placés aux extrémités d'une base reliées par téléphone.

La comparaison des deux méthodes a montré que les hauteurs déduites du

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baromètre sont ordinairement exactes jusqu'à 8 ou 10 kil. à bo près. A une altitude de 4,000 kil. l'incertitude est donc négligeable.

Quant à la décroissance de la température, son influence est assez grande. Les déterminations faites en ballon, et en particulier en ballon sonde, montrent qu'elles varient ordinairement entre 0°-45 par 100 m. et 0°-90. Pour une altitude de 4,000 m., partant d'une température donnée, on obtient une température qui peut différer d'environ 8 à 9 degrés, ce qui pour la température de la couche moyenne du sol à

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4,000 m. correspond à une différence de 4°.5, et introduit une incertitude d'environ 5 millimètres dans les isobares calculées pour la hauteur de 4,000 m.

Mais les sondages par ballon sonde ont montré que ces différences de décroissance sont extrêmes et qu'ordinairement les nombres calculés se rapprochent beaucoup des nombres observés.

Une fois en possession de ces résultats vérifiés par les observations des cirrus,

je me suis demandé si les isobares de nos cartes journalières ne seraient pas modifiées notablement à mesure qu'on s'élève dans l'atmosphère.

J'ai donc essayé de calculer les isobares dans certain nombre de cartes typiques à l'altitude de 4,000 m.

Les résultats ont été analogues à ceux obtenus pour les cartes moyennes, avec cette différence notable cependant qu'un certain nombre de minima de pression ont présenté une plus grande persistance et se retrouvent ainsi sur les cartes des isobares à 4,000 m.

Nous donnons ici quelques exemples de ces diverses cartes.

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Les vérifications directes des conclusions tirées de nos cartes se trouvent dans les observations des points d'aterrissage des ballons sondes.

Ces derniers nous montrent que les ballons lancés au S.S.E., E., non loin d'un centre de dépression, quand ils se maintiennent à une hauteur moyenne de 6 à 7 kilomètres tombent en un point situé à une latitude supérieure et la plupart du temps en des lieux où la pression est inférieure à celle du point d'où ils sont partis, ce qui montre que la convergence de l'air vers le centre est réelle.

Les ballons qui atteignent une assez grande altitude, 11 à 14 kil., et font un séjour de quelques heures dans les hautes couches tombent en des points situés sur

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l'avant de la dépression et témoignent ainsi qu'il y a un mouvement divergent bien marqué dans les hautes régions.

Ces résultats sont bien d'accord avec ceux que M. Clément Ley et surtout M. Hildebrandsson ont mis en lumière par l'étude des mouvements des nuages. Mais ils prouvent que même dans les portions où le ciel est tout à fait couvert, et par conséquent l'observation des nuages élevés ne peut pas nous renseigner, on a surtout à l'avant une circulation convergente en bas et divergente en haut.

Vers le bord des dépressions la divergence à la région supérieure est très marquée et les ballons atteignant de hautes couches tombent en des points où le baromètre est bien plus haut qu'à leur point de départ.

La divergence de l'air du minimum dans les hautes régions est donc très accentuée à mesure qu'on s'approche de la zone des pressions plus fortes vers lesquelles converge l'air supérieur.

Mais le fait le plus intéressant est celui que les trajectoires des ballons nous montrent dans la partie N.W. et W. des dépressions de nos régions.

Les ballons au lieu de tomber à l'ouest, au S.W. ou au sud de leur point de

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départ, comme la direction générale du vent semblerait l'indiquer, tombent au nord ou au N.W., montrant ainsi clairement que le mouvement de rotation autour du centre de dépression ne se prolonge pas dans la hauteur.

Ce résultat montre que la dépression n'est pas fermée vers le nord, ce qui est bien d'accord avec ce que les cartes d'isobares calculées nous indiquent.

Mais ils montrent en outre que le vent supérieur à l'arrière de la dépression vient du sud ou du S. W.

Ces conclusions ont été tout à fait confirmées par un cas où avons-nous pu suivre par des visées de deux théodolites un ballon sonde parti de l'observatoire de Trappes dans la portion N.W. d'une dépression.

Ce ballon après avoir marché avec le vent inférieur pendant un certain temps et jusqu'à une altitude de 5,000 m. s'arrêta dans son mouvement vers le S.W. pour rebrousser chemin et marcher vers le N.N.E., direction qu'il conserva ensuite pendant presque tout son parcours.

Il a aterrí en Belgique.

La carte ci-jointe indique la situation générale des isobares, le matin du lancer et la trajectoire suivie par le ballon.

Les observations par ballon sonde et par cerf-volant nous renseignent d'une

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manière très intéressante sur la distribution verticale des températures dans les dépressions et dans les maxima barométriques.

Le point le plus saillant et général dans les dépressions de nos régions est la rapide décroissance de température dans le corps même de la dépression jusqu'à une altitude variable, mais qui atteint ordinairement 7 kilomètres.

Le point de savoir s'il fait plus chaud ou plus froid dans la partie basse de la dépression que dans la portion correspondante du maximum barométrique n'est pas bien élucidé-il est d'ailleurs dépendant dans une large mesure de la saison et des circonstances géographiques. En hiver la partie inférieure du maximum est ordinairement plus froide, parce que le ciel est clair, le rayonnement intense et les vents continentaux. En été c'est ordinairement le contraire, la pureté du ciel déterminant un échauffement du sol par insolation, pendant que la dépression

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