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wis'ly, et le plus souvent ne s'en donnant pas la peine.

Ils vont plus loin; ils réduisent à deux syllabes les mots suivans: violet, victory, amorous, business, fabulous, endeavouring, following, qu'ils ont alors soin d'écrire ainsi : vi'let, vict'ry, am'rous, bus'ness, fab'lous, endeav'ring, foll wing. L'anglais fait encore d'autres élisions ou abréviations.

De

among, above, between, il fait 'mong, 'bove, 'tween.

De it is, it was, it will, il fait 'tis, 'twas, 'twill.

De I am, I will, I have, I had, we are, you are, they are, il fait I'm, I'll, I've, I'd, we're, you're, they're.

De in it, by it, il fait in't, by't. De do not, did not, il fait don't, didn't. Tous ces genres d'élisions sont plus ordinaires dans les chansons et les pièces burlesques, que dans les poëmes héroïques ou sérieux. Pope n'en fait presque jamais usage.

Mais il est certaines finales qui s'élident nécessairement, telles que heaven, given, power, flower, heavenly, flowery; qu'on écrit presque toujours heav'n, giv'n, pow'r, flow'r, heav'nly, flow'ry.

Il arrive quelquefois aussi, mais rarement, que l'article the s'élide devant les adjectifs un peu longs, qui commencent par une voyelle : th'oppressive tyrant, th'immortal poem.

Plus rarement et seulement dans le genre facétieux, on élide to devant un infinitif qui commence par une voyelle : t'admire, t'adore, pour to admire, to adore.

Il y a cependant, en anglais, des syllabes muettes qui se comptent dans les vers; ce sont celles qui finissent par le précédé d'une consonne, comme fable, little, title, double, struggle, oracle people. Il est vrai que ces mots se prononcent presque comme s'ils étaient écrits fabel, littel, titel, doubel,

struggel, orackel, peopel. Aussi fable rime avec babel.

Il en est de même des mots qui se terminent en tre ou dre; ils riment avec ceux terminés en ter ou der, sur - tout au plurier.

Les finales muettes ne comptent pas plus au plurier qu'au singulier. Loves, tongues, smiles sont des monosyllabes comme s'ils s'écrivaient lovs, tongs, smils, quoique I's se prononce.

Mais quand la syllabe muette commence elle-même par une s ou un x, alors la seconde s ajoutée en fait une syllabe qui compte : ainsi muse est monosyllabe, et muses est dissyllabe; de même wax, waxes; I dance, he dances.

La dernière syllabe des prétérits ou participes terminés en ed ne compte pas. Loved, learned, raised ne font qu'une syllabe et s'écrivent presque toujours : lov'd, learn'd, rais'd; mais si le verbe finit par un t ou un d, alors la finale

ed se prononce : lighted, parted, clouded, ended comptent pour deux syllabes. Il serait impossible, en effet, de faire sentir le t et le d ou les deux d, en prononçant part'd, end'd.

APRÈS la mesure, le second caractère qui constitue le vers chez les peuples modernes est la rime.

La rime, ce tyran des versificateurs français, est une esclave chez les anglais.

Tantôt ils riment pour l'oreille seulement:

Get all your verses printed fair
Then let them well be dried;

And Curl must have a special care
To leave the margin wide.

*

SWIFT, advice to the grub street writers.

* Ayez tous vos vers bien imprimés,
ensuite laissez-les bien sécher,

et que le relieur Curl ait un soin spécial
de laisser la marge bien grande.

D'autrefois ils riment pour

l'œil:

O fatal love of fame, o glorious heat!
Only destructive to the brave and great!

ADDISON, the campaign.

Heat se prononce htte, et great comme graite.

Quelquefois, enfin, ils ne riment ni pour l'œil, ni pour l'oreille :

Here, thou, great Anna, whom three realms obey Dost sometimes counsel take..and sometimes tea.** POPE, the rape of the lock.

La première rime se prononce obé, la seconde, ti.

Pour achever de donner une juste idée de la rime anglaise, en voici quelques-unes, choisies au hazard:

* O fatal amour de la gloire, glorieuse ardeur, destructive seulement des héros et des grands hommes!

** Reine, ô toi à qui trois royaumes obéissent, c'est là que tu prends quelquefois conseil.... et quelquefois du thé.

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