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Dantzig, fur la Migration des Hirondelles. Mr. Collinfon ne croit pas,. comme Mr. Klein, que les Hirondelles fe retirent fous l'eau en hyver & y reftent jufqu'au printemps. Il croit au contraire que ce font des oifeaux de paffage. Outre les raifons phyfiques dont il appuye fon fentiment, il allègue des faits. Jamais, dit-il, on n'a trouvé d'hirondelles fous l'eau dans la Tamife, quoiqu'elles s'affemblent en grand nombre à la fin de Septembre dans les roseaux de cette rivière. Les Voyageurs en rencontrent quelquefois en mer, & Mr. Adanfon, dans fon Hiftoire de Sénégal, dit en avoir yu fur fon Vaiffeau à cinquante lieues de la côte. Mr. Collinfon lui-même, qui a obfervé leur départ en automne, les a toujours vu s'élever en l'air & difparoître. Il conclut de là, qu'il y a au moins une efpèce d'Hirondelles qui nous quittent en hyver, pour aller chercher un climat plus doux. Quant à l'birundo riparia, espèce de Martinet qui fait fon nid dans les fables, & que Mr. Klein prétend paffer l'hyver dans des trous où ils vivent dans l'engourdiffement, comme les limaçons, les lézards &c; un Ami de Mr. Collinfon, qui l'a prié d'examiner la chofe, lui a marqué qu'il n'en avoit pas trouvé un feul dans tous les trous qu'il avoit vifités. Quelques perfonnes ont pourtant affuré Mr. Collinfon, qu'il y a des Hirondelles qui paffent l'hyver dans des trous de rocher, mais fans pouvoir dé

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terminer de quelle espèce elles font.

XLV. Sur les eaux Vitrioliques d'Amlach, dans l'Ile d'Anglesey, avec quelques remar ques fur celles de Hartfell, décrites dans le ler, Volume des Effais & obfervations phyfiques &littéraires d'Edimbourg &c. par Jean Rutty M. D.

XLIX. Defeription de la partie de l'Amérique, qui eft la plus proche de Kamtchatka, extraite de celle que le Profeffeur Krasbennicoff a donnée du Kamtchatka en deux Volumes 4°. en 1759 &c. par le Dr. Dumaref que, Chapelain de la Factorie Angloife à Petersbourg.

Il paroît fort probable par cette defcription, que le Kamtchatka a été joint à la partie de l'Amérique qui lui eft oppofée, & que les peuples qui habitent ces deux contrées ont la même origine. Dans certains endroits les côtes ne font éloignéesque de deux degrés & demi, & ont la même configuration. Le bras de Mer qui les fepare eft rempli d'Ifles, qui ont dû faciliter le paffage d'une côte à l'autre, fuppofe qu'elles n'aient pas été jointes, Quelques Caps s'étendent jufqu'à 30 ou 60 Verftes. Il y a une grande reffemblance de figure, de manières, & même de langage entre les habitans de ces deux côtes. D'ailleurs cette partie de l'Amérique eft fi fupérieure au Kamtchatka, par la bonté du terroir, qu'il eft naturel qu'elle en ait attiré les habitans. G 3

XLVIII.

XLVIII. Manière de faire le fel Armoniac en Egypte, communiquée par le Dr. Linnæus d'après le Dr. Hafjelquift, un de fes Elè

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Ce Sel fe fait de la Suie qui provient des excrémens brûlés de tous les Quadru pèdes, qui ne fe nourriffent que de végétaux. On recueille ces excrémens pendant les quatre mois que ces Animaux broutent l'herbe. Ceux du Chameau ne font pas plus propres à fournir ce fel que ceux d'un autre animal, & fon urine n'y entre pour rien, comme certains Auteurs l'ont débité. Les ouvriers qui travaillent à extraire ce fel, donnent la préférence aux excrémens de l'homme, de la chèvre & de la brebis. Pour le faire on se fert d'un four, dont la partie fupérieure eft plate, & percée de trous dans lesquels on place des vafes de verre qui le reçoivent, lors qu'il s'élève par l'action du feu.

XLIX. Defcription de quelques Montagnes fort bautes, qui font remplies de bois fofile, par Mr. Hollmann, Profeffeur à Gottingen &c.

Ces Montagnes font l'une dans le voifinage de Minden, & l'autre dans la Heffe près d'Allendorf. Ce foffile, que Mr, Hollmann croit avoir été originairement bpis, s'y trouve en grandes couches, comme celles d'une carrière. Suivant la defcription qu'il en donne, les morceaux qu'on

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en tire n'ont jamais la forme de troncs ou de branches d'arbre, mais ils reffemblent à des planches ou à des poutres, & font veinées comme du bois.

LIII. Remarques fur le Charbon de Bovey, par Jeremie Milles, Dr. en Théologie &c. Dans cet article Mr. Milles donne la defcription d'une efpèce de Charbon foffile, que l'on tire de South-Bovey à 13 Miles d'Exeter, & le comparant avec celui du bois foffile de Mr. Hollmann, il fait voir que c'eft le même foffile, & croit que, malgré la reffemblance qu'il a avec le bois, il ne peut jamais avoir été un végétal. Les principales raifons qu'il en donne font 1°. Qu'on le trouve à une grande profondeur & dans un terrein fec & dur, où il et impoffible que des arbres fe foient jamais enfoncés. 20. Qu'on n'y apperçoit nulle part la forme d'un arbre & 30. Qu'on ne fçauroit concevoir, comment un fi grand nombre d'arbres fe feroient rangés horizontalement en couches avec tant de régularité, & auroient perdu la forme de leurs troncs, pour s'appliquer les uns aux autres au point de former une même maffe Le Dr. Milles indique différens foffiles de cette espèce, connus par les Anciens & les Modernes & donne une analyse chymique de ce Charbon de Bovey, à laquelle il revient dans l'art. 85.

L. Expériences fur l'Electricité par le P.

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Bec

Beccaria, Profeffeur en Philofophie expérimentale à Turin.

Tous les mouvemens que produit l'électricité, fe réduifans à l'attraction & à la répulfion, le P. Beccaria a tàché de rendre raifon de ces deux phénomènes géné raux par l'hypothèse fuivante. L'attrac tion mutuelle de deux corps, inégalement électriques, eft produite par le feu électrique, qui s'élançant du Corps, dans lequel il eft plus abondant, pour paffer dans l'autre, forme une forte de vuide qui les oblige de s'approcher en cédant à l'impulfion de l'air, qui agit fur les côtés oppofés. La repulfion au contraire provient de l'expanfion du feu des corps également électriques contre celui de l'air, ou de l'expanfion du feu de l'air contre le leur. C'eft à établir cette hypothefe, que font destinées les onze expériences que le P. Beccaria rapporte dans ce Mémoire.

LXXIX. Nouvelles expériences fur l'Electricité par Mr. Benj. Wilson.

Mr. Wilfon veut prouver par ces expériences, que le fluide électrique paffe, dans certains cas, au travers du verre. Ce qu'il y a de plus remarquable dans ces expériences, c'eft que la moindre différence, dans la pofition ou dans la friction de deux corps, peut changer leur électricité refpective. de pofitive en négative & vice erfa. C'eft une observation de Mr. Wil

fon

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