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Les Anciens " dit le Chev. Stiles, nous ont laiffé fur les modes deux systêmes différens & en apparence contradictoires; ce qui a répandu beaucoup de difficultés fur ce fujet. Car les uns, ,, ne prenant pas garde à cette différence, ont accufé les Anciens de s'être contredits, & les autres, diftinguant ces deux fyftêmes, & ne pouvant pas les concilier, ont ou adopté l'un & rejetté l'autre, ou abandonné ce fujet comme in,, capable d'être éclairci. Mon deffein eft de faire voir dans ce Mémoire, que la différence de ces deux fyftêmes eft ,, venue uniquement de la manière diffé,, rente d'envifager un feul & même ob

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jet, & qu'ils s'accordent tellement, ,, qu'on peut, au moyen de certaines res,,trictions, les réduire à un principe com ,, mun. Pour les diftinguer j'appellerai l'un le fyftême harmoniqne & l'autre le ,, fyftême mufical, on verra la raison de ,, cette dénomination, quand je traiterai de la fcience de l'harmonie, & de celle ,, de la compofition muficale.

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Suivant le fyftême harmonique, le ,, nombre des modes avoit été augmenté jufqu'à quinze; Mais comme Ptolémée, 9, qui paroît avoir préféré le fyftême Mufical, les réduit à fept, & que c'eft fur fes principes que je me propofe de montrer l'accord de ces deux fyftêmes, il fera néceffaire, qu'en traitant des modes H 2

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harmoniques, je diftingue les fept qu'il ,,admet, des huit qu'il rejette. Je ran,, gerai tout ce que j'ai à dire fur ce sujet. ,, fous les fix chefs fuivans. 10. J'expli,, querai le fyftême harmonique, entant ,, qu'il a rapport aux fept modes reçus par Ptolémée. 2°. J'expliquerai ces fept modes fuivant le fyftême musical, & je montrerai fon accord avec l'harmo,, nique. 30. J'expliquerai les huit mo des rejettés par Ptolémée, & je traite", rai des raifons qui l'ont engagé à leur donner l'exclufion. 4°. J'indiquerai l'origine des deux fyftêmes. 5°. Je produirai les raifons fur lesquelles je fonde ,, les explications précédentes, & les autorités des anciens Auteurs, qui peu,, vent fervir à les fortifier, & 60. Enfin j'examinerai quelles idées Meibomius, Wallis & d'autres, qui ont écrit après ,, eux, ont eues là-deffus, & en quoi leurs explications diffèrent des miennes ". LXIX. Recherches fur le pied Romain, par Mr. Raper.

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Il réfulte de ces recherches, qui paroiffent avoir été faites avec beaucoup de foin, & en comparant les mefures de plufieurs anciens Monumens, & ce que plufieurs Auteurs ont écrit à ce sujet, que le pied Romain, avant le Règne de Titus, étoit au pied de Londres, dans une proportion plus grande que celle de 970 à

1000, & que, du tems de Sévère & de Dioclétien, il étoit dans une proportion moindre que celle de 965 à 1000. Le pied de Londres eft à celui de Paris, fuivant Mr. Kaper, comme 1000 à 1065 45.

Le dernier Article, qui nous refte à indiquer, eft le LXXVI.qui contient des Obferva tions fur une Médaille Samnite-Etrufque,par Mir. Swinton.

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ARTICLE SEPTIEME.

HISTOIRE DES TROUBLES DES CEVENNES, ou de la Guerre des Camifards, fous le Règne de LoUIS LE GRAND, tirée de Manufcripts fecrets & authentiques, & des Obfervations faites fur les lieux mê

avec une Carte des Cevennes. Par l'Auteur du Patriote Franfois & Impartial. A Villefranche, chez P. Chretien. 1760. 3 Tom. in 8. Tom. I. 467 pag. fans la Préface. Tom. II. 484 pag. Tom. III. 436,y compris la Table des Matières.

Sou

Ouvent la vérité ne fe montre que fort tard. L'hiftoire d'une Guerre, qu'on H 3

écrit

écrit dans le tems même des évenemens qui la compofent, n'eft bien fouvent qu'une compilation de bruits hazardés & de relations fauffes. Il eft peu d'Auteurs, affez impartiaux & affez bien inftruits, pour rapporter tous les faits avec l'exactitude qu'on fouhaite. Cela eft fur- tout vrai de l'hiftoire des guerres civiles & des guerres de Religion. Les efprits font trop animés, les paffions ont trop de feù, on a trop d'intérêt à favorifer le parti qu'on a embraffé, pour raconter naïvement & fans les déguifer les évenemens, à mesure qu'ils fe développent, ou peu après qu'ils ont écla té. Ce n'eft qu'au bout d'un certain tems , que le rétabliffement du calme laiffe à l'efprit affez de liberté & de fa. geffe, pour découvrir la vérité au travers des voiles dont l'enthousiasme l'enveloppoit.

Cette réflexion, dont cent expériences démontrent la jufteffe, doit s'appliquer à l'hiftoire des troubles des Cevennes. Elle a été écrite par divers Auteurs, foit Proteftans foit Catholiques Romains, avant ou peu de tems après la fin de la guerre des Camifards. Mais en combien de façons n'a-t-elle pas été altérée par les uns & par les autres? Pour la faire paroître telle que les amis de la vérité peuvent defirer de la voir, il falloit, qu'au bout de cinquante ans, il s'élevât un Ecrivain également judicieux, impartial & attentif à

ra

ramaffer tous les Mémoires, & à prendre les informations les plus capables de le bien inftruire, & de donner à fes relations toute l'authenticité & la certitude poffibles. C'est l'éloge que nous devons à l'Auteur de l'Ouvrage que nous annonçons. Quels foins n'a-t-il pas pris pour être toujours exact & vrai? Peu content d'acquérir tout ce qui a été imprimé fur cette matière par les deux partis, il s'eft encore procuré à grands fraix des Manufcripts précieux, compofés par des Catholiques & par des Proteftans, tels que des Journaux dreffés fur les lieux, des Relations particulières, & une infinité de Lettres. De plus, il s'eft tranfporté fur les lieux mêmes où fe font paffés les évenemens qu'il raconte, & en a examiné fcrupuleufement & la fcène & un grand nombre de témoins oculaires. Il s'eft occupé de cet Ouvrage dès l'an 1713, & par conféquent dans un tems où la mémoire de ces faits étoit encore toute récente, & où les efprits en confervoient encore tous les détails.

Son but, en écrivant cette hiftoire, a été de montrer à quels excès peuvent se porter les hommes, lorfqu'ils font conduits par l'efprit perfécuteur & par le fanatif. me, & d'infpirer à fes Lecteurs une juste horreur contre l'intolérance, en les animant d'un zèle éclairé, doux, pacifique. Un but fi digne de l'humanité & de la

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