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ART. VI. OPUSCULES Theologiques:
Hiftoriques & Philologiques de Mr.
ZIMMERMAN &c; Tome Second, 340
VII. ESSAI fur l'Etude de la LITTE’-
RATURE par Mr. GIBBON.

VIII. HISTOIRE DE L'UNIVERSI-
TE' DE PARIS, par Mr. CRE'VIER,
Second Extrait

368

381

IX. DE L'AMITIE'.

413

X. TESTAMENT Politique du Ma-
réchal Duc de BELLE ISLE.

421

XI. LES AVANTURES de TE'LE'-
MAQUE, fils d'Ulyffe, nouvelle
Edition.

437

XII. GERARDI MEERMAN: Syndi-
ci Roterodamenfis, Admonitio de
charte noftratis feu lineæ origine. 444
XIII. NOUVELLES LITTERAIRES. 458

BIBLIO.

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ESSAI ANALYTIQUE SUR LES FACUL TE'S DE L'AME, par CHARLES BONNET, de la Société Royale d'Angleterre, de l'Académie Royale des Sciences de Suède, de l'Académie de l'Inftitut de Bologne, Correfpondant de l'Académie Royale des Tome XVI. Part. II, A Scien

Sciences, & des Sociétés Royales de Montpellier & de Gottingue. A Coppenhague chez les Frères Cl. & Ant. Philibert. 1760. in 4. 552 pp. fans la Préface, la Table des Chapitres & l'Epitre Dédicatoire.

'Eft au Roi de Danemarc que cet Ouvrage eft dédié, à FREDERIC le Bienfaifant, Protecteur éclairé des Lettres, toujours attentif à les faire fleurir dans fes Etats, & à les encourager jufques dans les climats les plus éloignés. Senfible à la bienveillance dont ce grand Prince l'honore, & à la libéralité qu'il a déployée pour la publication de cet Effai, Mr. BONNET aime à faire éclater la vénération profonde & la vive gratitude, que lui infpirent les vertus & les bienfaits de ce glorieux Monarque. ,, Les louanges d'un bon Roi, s'écrie-t-il, font bienféantes dans la bouche d'un Républi cain, qui fait admirer dans le Souverain abfolu d'une Monarchie, un Père tendre toujours occupé du bonheur de fes ,, Peuples, & qui met fa gloire à bien mériter de fon fiècle & des fiècles futurs. Ce Républicain envieroit le fort de l'heureux Danois, fi un citoyen de Genè,,ve pouvoit envier quelque chofe; mais il a un cœur fait pour fentir, & il con,, temple avec joie la profpérité conftan

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,, te dont le Danemarc jouit fous le gou,, vernement paternel de fon nouveau Ti,,tus". De tels éloges ne font point fufpects, ce n'eft point l'adulation qui les dicte, ils ne font flatteurs que parce qu'ils font juftes, & ils ne font pas moins d'honneur à l'Auteur qui les donne qu'au Prince qui les reçoit.

La Préface annonce le but qu'on fe propofe dans cet Ouvrage & indique la marche qu'on y fuit. On y cherche à connoître l'homme, autant qu'il peut être connu; non qu'on prétende découvrir l'effence réelle des deux fubftances dont notre être eft compofé; ni expliquer le fecret de l'union de ces deux fubftances; ni pénétrer le mystère de leurs influences réciproques; mais l'Auteur étudie l'homme comme il a étudié les infectes & les plan. tes. Perfuadé que nos idées tirent leur origine des fens, il a dirigé fon attention de ce côté là; il a examiné ce qui fe paffe dans nos organes, lorfqu'ils transmet tent à notre ame les impreffions des ob jets; il a contemplé le jeu de nos fibres fenfibles, d'où dépendent toutes nos idées ; il a raisonné fur les résultats de leurs mouvemens & fur les liaisons qu'elles ont éntr'elles ; & de l'examen détaillé de tous ces faits, il a tàché d'expliquer les opérations de notre ame, & l'ordre de la génération des idées qui y naiffent. D'un autre côté, perfuadé que notre ame agit, A 2

Puis

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puisqu'elle defire, i la regarde comme une force qui s'applique à un fujet. Ce fujet ne peut être autre chofe que les fibres fenfibles, puifque d'une certaine volonté, d'un certain defir, réfulte une augmentation du mouvement dans certaines fibres; il examine donc les effets qui doivent résulter de l'action de l'ame fur les fibres fenfibles, & il en déduit la connoiffance, de l'exercice actuel de nos facultés. Cette connoiffance ne doit pas nous paroître inutile; c'eft fur elle que repofent tous les princi pes de l'éducation, & le fyftême de ces principes conftitue le grand art d'éclairer, de diriger & de perfectionner l'homme. Il eft important de favoir mettre en valeur toutes fes facultés fpirituelles & corporelles, il faut donc les connoître; pour les connoître, il faut étudier leur nature, leur dépendance réciproque, favoir comment l'exercice des unes détermine l'exercice des autres. Or on ne peut fe flatter d'acquérir cette connoiffance féconde en applications pratiques de la plus grande utilité, que par une analyfe très approfondie de l'homme. C'eft cette analyfe qu'on a entrepris de former & de déduire dans cet Ouvrage.

Ce fujet, confidéré en général, n'eft point nouveau; il revient à l'ancien fytême qui fait dépendre toutes les idées de notre ame des impreilions que nos fens lui communiquent. Il n'eft pas nouveau, même par rapport à la manière

dont

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