Parmi de noirs rochers, sous des voûtes d'ombrage, Enfin rit à la vue une scène plus douce; Je crois les voir encor, ces scènes délectables; Lucerne, de ton lac que j'aimois les rivages! Salut! noble chapelle; et toi, lieu mémorable, Voyez sur l'autre bord, sous un épais ombrage, Where three Swiss heroes, lawless force withstood, And stamp'd the freedom of their native land. Their liberty requir'd no rites uncouth, No blood demanded, and no slaves enchain'd; Her rule was gentle, and her voice was truth, By social order form'd, by laws restrain'd. We quit the lake-and cultivation's toil, With nature's charms combin'd, adorns the way, And well earn'd wealth improves the ready soil, And simple manners still maintain their sway. Farewell, Helvetia! from whose lofty breast Proud Alps arise, and copious rivers flow; Where, source of streams, eternal glaciers rest, And peaceful science gilds the plains below. Oft on thy rocks the wondering eye shall gaze, Hope of my life! dear children of my heart! To you still pants each pleasure to impart, And more, oh transport! reach its home and you. S'armèrent trois héros, et leur sang indompté Non celle qui se perd en des paroles vaines, Veut du sang pour offrande, et marche au bruit des chaînes; Sur le bonheur public elle fonde ses droits, Prend la raison pour guide, et pour garde les lois. Nous partons: nous voyons ces lieux où la culture Adieu, mâle Helvétie, où des Alpes altières Souvent le voyageur, de tes roches hautaines, Et vous, objets chéris de l'ame la plus tendre, VERS Adressés à madame Lebrun, dans un moment où l'auteur sentoit sa vue affoiblie. 1784. Quand de Milton, au bout de sa carrière, Les yeux furent privés de la douce lumière, Il s'écrioit : « O regrets superflus! C'en est donc fait? je ne les verrai plus, Ce beau soleil, ces fleurs, cette verdure ! moi la nature est voilée à jamais! » Moi, je dis: « De Lebrun je ne vois plus les traits, Ces traits que pour modéle eût choisis la peinture! De sa touche élégante et pure Et pour Je ne puis plus admirer les secrets: Adorable Lebrun! ce sont là mes regrets, Et c'est encor regretter la nature. » ÉPITRE A DEUX ENFANTS VOYAGEURS*. 1801. Enfin vous l'allez voir ce continent si vaste. Mais souffrez qu'un vieillard, sans rudesse et sans faste, Et profitant pour vous de tout ce qu'il a vu, De loin vous montre sur la route Les dangers qu'il faut qu'on redoute, L'ennui, l'orgueil, et la légèreté. Dans chaque empire et dans chaque cité, * Les deux fils de M. Antrobus. Pendant son séjour en Angleterre, Delille avoit souvent admiré leur zèle, leurs succès, et sur-tout leur caractère de candeur et de docilité. Au moment de partir pour un long voyage, ces deux jeunes Anglais vinrent demander à notre poëte des conseils et des instructions. Il répondit à leurs vœux par cette épître. T. I. POLS. Fue, 14 |