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premier commis, puisqu'il ne lui conféra pas le droit d'assister au conseil des ministres, ni de faire des rapports directs au chef de l'État.

Une ordonnance du 9 janvier 1822, supprimant la direction-générale de la police, renvoya M. Mounier sur les bancs de la chambre des pairs, où l'avait appelé l'ordonnance du 5 mars 1819.

11 Il paraît que l'abbé-historien, en supposant qu'il soit l'auteur du livre qui porte son nom, avait de l'amitié pour le jeune administrateur, car il le juge avec les termès les plus flatteurs. Le baron Mounier, » dit-il, a fait preuve, dans sa direction départemen>> tale et de la police, de beaucoup de talens et d'ac»tivité, ainsi que d'une impartialité et d'une justice rigoureuses, mais éclairées. "

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La justice rigoureuse, même la plus éclairée, à toujours quelque chose de sombre, j'ai failli dire de cruel, à la suite des grandes cómmotions politiques.

M. Mounier est aujourd'hui pair de France, conseiller-d'État, intendant des bâtimens, parcs et jardins royaux, et grand-officier de la Légion-d'Hon

neur.

CHARGÉS

D'ARRONDISSEMENS

AUPRÈS

DU MINISTRE DE LA POLICE GÉNÉRALE.

Les conspirations projetées en Angleterre et tentées en France contre la personne du premier consul décidèrent Napoléon, lors de son élévation au trône, à rétablir, par décret du 21 messidor an 12 (ro juillet 1804), le ministère de la police; mais comme la France impériale se trouvait alors divisée en quatre-vingt-huit départemens, il en forma en même temps quatre classes, et attacha à son nouveau ministère quatre conseillers-d'État, avec la fonction de suivre la correspondance et l'instruction des affaires dans les départemens de chacune de ces classes.

Voici l'ordre de ces classes et le nom des départemens destinés à les composer.

1er arrondissement: M. REAL. Lys, Pas-de-Calais, Nord, Eure, Somme, Seine-Inférieure, Manche, Calvados, Orne, Seine - et - Oise, Aisne, Seine-et

Marne, Oise, Loiret, Eure-et-Loir, Sarthe, Indreet-Loire, Maine-et-Loire, Mayenne, Loir-et-Cher, Charente-Inférieure, Deux-Sèvres, Vendée, LoireInférieure, Vienne, Ile-et-Vilaine, Morbihan, Finistère, Côtes-du-Nord, Cher, Indre, Allier, Creuse, Nièvre, Haute-Vienne.

2o arrondissement: M. MIOT. Dyle, Escaut, JemDeux Nethes, Sambre-et- Meuse, Ourthe, mape, Meuse-Inférieure, Mont-Tonnerre, Sarre, Rhin-etMoselle, Roër, Ardennes, Meuse, Marne, Moselle, Forêt, Meurthe, Vosges, Bas-Rhin, Haut-Rhin, Haute-Saône, Doubs, Jura, Ain, Aube, Haute-Marne, Yonne, Côte-d'Or, Saône-et-Loire.

3e arrondissement: M. PELET DE LA LOZÈRE. Basses-Pyrénées, Landes, Gironde, Lot, Lot-et-Garonne, Dordogne, Charente, Aude, Corrèze, Pyrénées-Orientales, Arriége, Haute-Garonne, HautesPyrénées, Gers, Ardèche, Gard, Lozère, Hérault, Tarn, Aveiron, Rhône, Loire, Cantal, Puy-de-Dôme, Haute-Loire, Basses-Alpes, Alpes-Maritimes, Vaucluse, Bouches-du-Rhône, Var, Mont-Blanc, Isère, Drôme, Hautes-Alpes, Léman, Golo, Liamone, Pô, Marengo, Doire, Sesia, Stura, Tanaro.

4 arrondissement M. DUBOIS. Seine, et commune de Saint-Cloud, de Sèvres et de Meudon, ainsi que le marché de Poissy, appartenant au département de Seine-et-Oise.

Le 21 février 1806, Napoléon supprima le second de ces arrondissemens, et réunit au premier les départemens suivans: Dyle, Escaut, Jemmape, Meuse

Inférieure, Mont-Tonnerre, Sarre, Meuse, Marne, Deux-Nethes, Sambre-et-Meuse, Ourthe, Rhin-etMoselle, Roër, Ardennes, Moselle, Forêts;

Et ceux-ci au troisième: Meurthe, Vosges, BasRhin, Haut-Rhin, Haute-Saône, Doubs, Jura, Ain, Aube, Haute-Marne, Yonne, Côte-d'Or, Saône-etLoire.

Un arrêté du gouvernement provisoire, en date du 8 avril 1814, a supprimé cette classification des départemens, et a réuni au ministère de la police générale les attributions des conseillers-d'État qui étaient spécialement chargés de ce service.

DUBOIS.

Ce fonctionnaire, chargé d'un des arrondissemens de la police générale de l'empire, étant plus connu et n'ayant en quelque sorte administré qu'en qualité de préfet, sa notice a été placée, à son ordre, parmi celles des préfets de police.

MIOT

(ANDRÉ-FRANÇOIs), comte.

Bien que la renommée n'ait pas placé le nom de M. Miot parmi ceux que recommandent le génie ou les talens transcendans, il faut penser néanmoins que les siens n'étaient pas d'une extrême médiocrité, lors

que l'on considère le grand nombre et la nature des diverses fonctions qu'il fut appelé à remplir.

Depuis l'année 1793 jusqu'à la seconde abdication de Napoléon, on le voit constamment chargé, soit de missions diplomatiques, soit d'emplois administratifs, parmi lesquels figure celui de la direction de l'une des quatre grandes divisions du département de la police générale.

M. Miot commença par être ce qu'on nomme aujourd'hui bureaucrate. Versailles, où il naquit le 9 février 1792, le vit entrer fort jeune dans les bureaux de l'administration militaire. Il devint ensuite et successivement chef de bureau et chef de division au ministère de la guerre. En 1763, il fut nommé secrétaire-général du ministère des affairesétrangères, et le 18 brumaire an 3 (8 novembre 1794), élevé au poste de commissaire dans ce dernier département. Cette qualité était alors, sous un la même que celle de ministre.

autre nom,

M. Miot n'exerça ses fonctions de commissaire que pendant deux mois environ, et y fut remplacé, le 14 nivôse de la même année, par Cochin, Aucun acte remarquable n'émana de lui pendant la durée de cette courte administration.

En 1795, le Directoire lui confia une mission importante auprès du grand-duc de Toscane. Les affaires dont il y était chargé, en sa qualité de ministre plénipotentiaire, lui donnèrent lieu de déployer des talens diplomatiques, et de les faire remarquer sur tout dans les rapports que sa position rendaient fré

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