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1. Journal de l'opposition, numéros i à 7, 1795, in-S°, repris en 1796. II; (avec Méhée) Journal des Partriotes de 1789, depuis les derniers mois de 1795; III. Essai sur les journées des 13 et 14 vendémiaire, 1796, in-8°. IV; Procès de Barthelemi Tort de la Sonde, accusé de conspiration contre l'État, et de complicité avec Dumouriez, 1796, in-8°.

J'ai sous les yeux le n° 4 du Journal de l'Opposition, qui contient, page 19, un article étendu sur la nécessité de créer un président du pouvoir exécutif. Dans cet écrit, publié au mois de thermidor an 3, M. Réal demande un gouvernement fort, semblable à celui des États-Unis, et un président puissant. Lié alors avec Barras, on crut qu'il avait composé cet ouvrage pour lui être agréable; c'est une erreur M. Réal n'avait été guidé par aucune vue d'intérêt personnel ni d'attachement.

J'extrairai de l'article que je viens de citer, le passage suivant, qui me semble très-remarquable :

J'ai rencontré beaucoup de gens qui, d'abord amis de la révolution, regrettent aujourd'hui l'ancien régime. On les appelle royalistes; quelques-uns d'entre eux se croient, se disent royalistes. J'ai causé avec eux. Croyez-vous qu'ils regrettent la personne de Louis XVI? Non. Sa cour, à la fois si brillante et si corrompue? Point du tout. Ils détestent de bonne foi le despotisme royal et ministériel; l'insolence des nobles de cour, la morgue des nobles campagnards; ils croient que nous pouvons être heureux sans grands seigneurs, sans P. . . . ., sans Dubar

rys, sans gibiers et sans moines, ils croient à la nécessité de la liberté de la presse, et à l'inutilité des censeurs et des bastilles; ils adorent la liberté, ils croient à l'égalité.

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.; la morgue et

l'insolence des comités révolutionnaires leur ont fait oublier celles des nobles; ce que les lapins et les moines leur ont mangé en dix ans, les bonnets rouges et les réquisitions l'ont dévoré en dix jours; un despotimc de fer et de sang leur a fait regretter un tranquille esclavage; dix mille maisons d'arrêt les ont fait pleurer sur les ruines de la Bastille... »

M. Réal est un des hommes du siècle qui a le plus vu et le mieux vu; il a beaucoup de notes, beaucoup de travaux commencés; on regrettera surtout qu'il n'ait pas écrit, parce qu'il aurait rectifié tout ce qui a été dit de faux, de ridicule et de niais sur tant de faits divers, depuis la première société des Jacobins jusqu'à la seconde restauration.

PRÉFETS DE POLICE.

Lors de son élévation au consulat, le général Bonaparte établit, pour Paris, une préfecture de police, avec un chef unique, dont l'action s'étend aujourd'hui non-seulement sur les communes du département de la Seine, mais encore sur celles de SaintCloud, Sèvres et Meudon, du département de Seineet-Oise, et sur le marché de Poissy, appartenant ` aussi à ce dernier département.

Le préfet administre sous l'autorité immédiate des ministres, et correspond directement avec eux pour les objets qui dépendent de leurs départemens respectifs.

Il est membre né du conseil général d'administration des hospices, et du conseil d'administration du Mont-de-Piété.

Il est chargé, sous l'autorité du ministre de l'intérieur, de tout ce qui est relatif au régime administratif et économique des prisons, maisons de dépôt, d'arrêt, de justice, de force, de correction, de détention et de répression, situées dans le départe

ment de la Seine, ainsi que du dépôt de mendicité de ce département; il en nomme les employés.

Il préside le tirage de la loterie royale.

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Ses fonctions ont été principalement déterminées par les arrêtés du 12 messidor an 8 (1°* juillet 1800), et 3 brumaire an 9 (25 octobre 1802); par la décision du ministre de la police du 25 fructidor an 9 (12 septembre 1801); par l'arrêté du 1er messidor an 10 (20 juin 1802); par le décret du 21 messidor an 12 (10 juillet 1804).

Pour mieux faire connaître l'étendue de ces fonctions, je rapporterai ici la division actuelle du travail intérieur de cette préfecture extraordinaire.

Secrétariat général. Indépendamment des travaux du secrétariat, le secrétaire-général suit tous les détails de l'administration auprès des divers chefs, confère avec eux, et leur demande les renseignemens et communications nécessaires.

Premier bureau. Ordre général; enregistrement des dépêches; leur renvoi dans les divisions. Le contre-seing et le départ de la correspondance. L'enregistrement et le dépôt des ordonnances et réglemens de police. -La correspondance générale, l'expédition des affaires mixtes et de celles qui n'ont point de département fixe. Les sociétés anonymes, les bureaux d'agence et d'affaires, la surveillance du bureau des nourrices. Les mesures d'ordre à observer à l'occasion des fêtes et cérémonies publiques. -La convocation du conseil de préfecture, l'enregistrement et le dépôt des décisions de ce conseil.

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Le rapport général et journalier de l'état de l'approvisionnement et des événemens qui intéressent la sùreté publique. La réception des déclarations faites directement à la préfecture de police; les légalisa-` tions de signatures des fonctionnaires publics et agens en chef; les prestations de serment, la traduction dés pièces écrites en langues étrangères. La confection des baux, marchés, adjudications et cautionnemens, l'acceptation des nantissemens fournis en meubles incorporels, la tenue du registre des actes sujets à l'enregistrement et le paiement de ce droit. -La réception des déclarations que les propriétaires ou éditeurs de journaux ou écrits périodiques sont tenus de faire conformément à la loi du 9 juin 1819, et à l'ordonnance royale du même jour. Deuxième bureau. L'expédition générale de la correspondance des divers bureaux de la préfecture.

Troisième bureau. La garde des pièces relatives aux affaires terminées, la réception, l'enregistrement, la conservation et remise des pièces à conviction et des effets saisis ou trouvés, la comptabilité des impressions et des fournitures de bureaux.

PREMIÈRE DIVISION. Premier bureau. Les attroupemens, les réunions tumultueuses et menaçant la tranquillité publique; les coalitions d'ouvriers; les déserteurs; les prisonniers de guerre évadés, les marins. Les certificats d'aptitude morale pour enrôlement volontaire et remplacement. Le port mes pour la chasse; les armes défendues; les permissions pour le tir ou l'essai des armes à feu; les

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