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à tous les établissemens qui doivent être autorisés par le préfet.

Quatrième Bureau. Les halles et marchés, les magasins de fourrages, la caisse de la volaille et du gibier, celle de la marée. La surveillance des marchés de Sceaux et de Poissy, les épizooties, les échaudoirs, fondoirs et étaux, les vacheries, les porcheries, les établissemens de charcuterie, les bouchers, les charcutiers, les chandeliers, les tanneurs et les hongroyeurs. Le dépôt de garantie des boulangers, les établissemens de boulangerie et de pâtisserie, les boulangers, les pâtissiers. La tenue des mercuriaLa surveillance des vases et ustensiles de cuivre; la saisie et destruction des comestibles corrompus ou nuisibles. — La bourse, les agens-de-change et courtiers de commerce. Les ouvriers des halles et marchés.

les.

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CAISSE. Le paiement des traitemens des fonctionnaires et employés de l'administration. - Le paiement des pensions. La caisse à trois clefs du bataillon des sapeurs-pompiers. La recette des rétributions fixées par les décrets relatifs à la délivrance des passeports et des permis de ports-d'armes. — Les fonds de la rétribution perçue à la vérification des poids et mesures. La recette des droits perçus conformément aux décrets des 9 et 16 juin 1808 et 27 octobre suivant, savoir: Droits sur les fiacres et cabriolets de louage, roulant et stationnant sur la voie publique; droit de petite voirie; droits de pesage, mesurage et jaugeage pu

blics dans la ville de Paris, et le versement de ces produits dans la caisse municipale. Le paiement de toutes les dépenses urgentes, telles que frais d'incendie, de salubrité, de retrait de noyés, de transport de cadavres, honoraires de chirurgiens et autres.

Comptabilité. La comptabilité et le contentieux des dépenses administratives; la liquidation des comptes et mémoires y relatifs; l'expédition et la délivrance des ordonnances et mandats de paiement, tant sur le trésor royal que sur la caisse municipale, pour l'emploi des fonds généraux et communaux affectés aux dépenses de l'administration; le contrôle de la caisse ; la formation du budget, celle du compte annuel; l'examen des comptes de toutes les caisses dépendantes de l'administration ou placées sous sa surveillance; la comptabilité relative aux perceptions qui s'opèrent au profit de la ville de Paris par les préposés de la police; l'entretien et les réparations de l'hôtel; la surveillance du mobilier; la liquidation des pensions.

Je ferai remarquer qu'à l'époque de la création de cette administration, le préfet fut chargé de faire exécuter les lois relatives aux émigrés, et de recevoir la déclaration des ministres du culte d'être fidèles à la constitution.

Le décret du 16 mai 1814 avait rattaché cette préfecture à la direction générale de la police du royaume; l'ordonnance du 14 mai 1815 l'en retira. Il paraît qu'avant le décret du 16 mai 1814, il avait déjà été question de supprimer la préfecture de police, car

un arrêté du gouvernement provisoire, du 8 avril, dit, art. 2: Il y a un préfet de police pour la ville de Paris, comme si cette déclaration eût été indispensable à la tranquillité des habitans de Paris.

Pendant le temps de l'espèce de suppression de cette préfecture, c'est-à-dire du 16 mai 1814 au 14 mai 1815, trois maîtres des requêtes furent chargés d'en diriger le travail, divisé dès lors en trois parties: M. Rivière eut la police de sûreté ; M. le baron de Vandoeuvre eut les approvisionnemens; et M. Hẻricart de Thury, la petite voirie et les services publics.

MM. de Vandœuvre et de Thury existent encore ; quant à M. Rivière (de l'Aube), ancien membre du Corps législatif, chevalier de la Légion-d'Honneur, il est mort dans les premiers jours du mois d'octobre 1828, âgé de soixante-quinze ans.

Une somme de 30,000 francs, fixée par le décret du 19 janvier 1811, et payée par la ville, est le traitement du chef de cette administration.

ANGLÈS.

Ce préfet ayant eu le portefeuille de la police sous le gouvernemeut provisoire de 1814, j'ai dû le placer parmi les ministres. Voyez page 153.

BOURIENNE

(LOUIS-ANTOINE FAUVELET, dit de).

Pourquoi M. Fauvelet, dit de Bourienne, n'est-il pas aujourd'hui dans un haut degré de faveur? Pourquoi ne lui a-t-il pas suffi, comme à tant d'autres, d'avoir servi et abandonné son bienfaiteur, persécuté dans l'occasion ceux dont il avait précédemment imploré les services, et montré depuis le nouvel ordre de choses le plus grand zèle contre les principes de la révolution? Ce n'est pas que M. de Bourienne ne soit doué de quelques talens; on lui accorde une imagination très-vive et un esprit très-pénétrant; ce n'est certes pas non plus le défaut d'ambition, qu'on assure être excessive chez lui. Mais dans les occasions. les plus heureuses pour son élévation, M. de Bourienne ne sut contenter personne, et s'aliéna ses amis les plus intimes. Il faut bien qu'il ait manqué de savoir-faire.

M. Fauvelet, dit de Bourienne, naquit à Sens le 9 juillet 1769. Un hasard qui pour tout autre eût été la source de la plus haute fortune, le fit étudier à cette école militaire de Brienne où était élevé dans le même temps celui qui devait la rendre à jamais célèbre. Le jeune Fauvelet était entré à Brienne, comme quelques autres sujets de la classe plébéienne, que la faveur faisait admettre dans les écoles réservées aux enfans nobles ou réputés nobles; il y forma

une liaison particulière avec Napoléon Bonaparte, qui le distingua toujours de ses camarades, auxquels il le préférait.

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M. de Bourienne tint, pendant les premières années de la révolution, une conduite un peu équivoque on le vit traité, en France, comme émigré, et en Allemagne, comme agent de la république française. Il était passé dans ce dernier pays, en décembre 1788, au sortir de l'école militaire, et avait séjourné trois ans à Leipsig pour y étudier le droit public et les langues étrangères. De là il se rendit en Pologne, et ne revint en France qu'en 1792. Peu de jours avant la catastrophe du 10 août, il fut nommé secrétaire de légation à Stuttgard. Rappelé de cette résidence en février 1795, il repartit bientôt après pour Leipsig, où le rappelait, à ce qu'on dit, une ancienne liaison d'amour, ce que rend vraisemblable le mariage qu'il contracta dans cette ville. Cependant, ce retour précipité, la continuation de sa mission à Stuttgard après la destruction de la monarchie, et surtout le soupçon qu'on fit peser sur lui, d'entretenir des intelligences avec un agent du gouvernement républicain, tout cela le fit d'abord regarder de mauvais œil par les émigrés français, et bientôt la cour de Saxe crut devoir le traiter comme un homme dangereux. Il fut arrêté avec l'agent dont il était supposé complice, et n'obtint sa libération, après une détention de soixante-dix jours, que sous la condition de quitter incessamment le territoire électoral. D'un autre côté, sa rentrée en France ne laissa

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