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LXIVe.

Page 40. Ce fut en vain qu'elle pria la Nuit de lui verser la douceur de ses ombres.

Il y avoit dans les éditions précédentes l'ambroisie de ses ombres, expression grecque que j'avois essayé de faire passer dans notre langue; mais, outre qu'on ne peut pas dire verser de l'ambroisie, j'ai trouvé ce tour un peu recherché.

LIV.

Page 40. Il emboîte l'essieu dans des roues bruyantes, etc.

ἥβη δ' ἀμφ' ὀχέεσσι θοῶς βάλε καμπύλα κύκλα,
Χάλκεα, ὀκτάκνημα, σιδηρέῳ ἄξονι αμφίς,
Τῶν ἤτοι χρυσέη ἴτυς ἄφθιτος, αὐτὰρ ὕπερθεν
Χάλκε ̓ ἐπίσσωτρα προσαρηρότα, θαῦμα ἱδέσθαι·
Πλῆμναι δ' ἀργύρου εἰσὶ περίδρομοι ἀμφοτέρωθεν·
Δίφρος δὲ χρυσέοισι καὶ ἀργυρέοισιν ἱμᾶσιν
̓Εντέταται· δοιαὶ δέ περίδρομοι ἄντυγές εἰσιν·
Τοῦ δ ̓ ἐξ αὐγύρεος ῥυμὸς πέλεν· αὐτὰρ ἐπ' ἄκρῳ
Δῆσε χρύσειον καλὸν ζυγὸν, ἐν δὲ λέπαδνα
Κἀλ' ἔβαλε, χρύσει”· ὑπὸ δὲ ζυγὸν ἤγαγεν Ηρη
ἵππους ὠκύποδας, μεμαυί' ἔριδος καὶ αὐτῆς.
(Iliad., liv. v, v. 722.)

LXVI.

Page 40. C'étoit une coupe de bronze à double fond, etc.

Toute cette histoire de la coupe est faite d'après l'Iliade et la Vie d'Homère attribuée à Hérodote. Le bouclier d'Ajax étoit l'ouvrage de Tychus, armurier de la ville d'Hylé. Homère eut pour hôte Créophyle de Samos, et l'on sait que Lycurgue apporta le premier dans la Grèce les poëmes. d'Homère, qu'il avoit trouvés chez les descendants de Créophyle. (Voyez la Vie d'Homère, traduct. de M. Larcher.)

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Page 41. Le voile blanc des Muses qui brilloit comme le soleil, et qui étoit placé sous tous les autres dans une cassette odorante.

Τῶν ἐν' ἀειραμένη Εκάβη φέρε δῶρον Αθήνη,
ὃς κάλλιστος ἔην ποικίλμασιν, ἠδὲ μέγιστος,

Αστὴρ δ' ἂς ἀπέλαμπεν· ἔκειτο δὲ νείατος ἄλλων.

(Iliad., liv. vi, v. 293.)

LXIXe.

Page 41. Il portoit sur sa tête une couronne de papyrus.

C'étoit la couronne des poëtes.

LXX.

Page 42. Les dieux voulurent naître parmi les Égyptiens, parce qu'ils sont les plus reconnoissants des hommes.

C'est Platon qui le dit. Les Égyptiens avoient une loi contre l'ingratitude. Cette loi s'est perdue.

REMARQUES

SUR LE DEUXIÈME LIVRE.

Ce second livre des Martyrs n'a éprouvé aucune critique; il a été loué généralement par tous les censeurs. J'ai pourtant vu des personnes de goût qui préféroient le premier pour les souvenirs de l'antiquité. Il est certain que le premier livre m'a coûté plus de peine, et je l'ai revu plus souvent et plus long-temps.

PREMIÈRE REMARQUE.

Page 43. A l'heure où le magistrat fatigué quitte avec joie son tribunal pour aller prendre son repas.

— Ημος δ' ἐπὶ δόρπον ἀνὴρ ἀγορῆθεν ἀνέστη,

Κρίνων νείκεα πολλὰ δικαζομένων αἰζηῶν.

(Odyss., liv. XII, v. 439.)

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Page 43. Vint se reposer à Phigalée, célèbre par le dévouement des Oresthasiens.

Phigalée, ville de l'Arcadie, bâtie sur un rocher, et traversée par un ruisseau nommé Lymax, qui tomboit dans la Néda. Les Phigaliens, ayant été chassés de leur pays par les Lacédémoniens, consultèrent l'oracle de Delphes. L'oracle répondit : « Que les Phigaliens prennent «avec eux cent jeunes gens de la ville d'Oresthasium : ces «cent jeunes gens périront dans le combat contre les Spar«tiates, mais les Phigaliens rentreront dans leur ville.» Les cent Oresthasiens se dévouèrent. (PAUSANIAS, in Arcad.) cap. XXXIX.)

LES MARTYRS. T. I.

16

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Page 44. Le prince de la jeunesse, l'aîné des fils d'Ancée, etc.

Pour les détails de ce sacrifice homérique, voyez le me livre de l'Odyssée, vers la fin. Le dos de la victime étoit servi comme le morceau le plus honorable. Ulysse le donne à Démodocus, livre viu de l'Odyssée, pour le récompenser de ses chants.

Ive.

Page 44. Les dons de Cérès, que Triptolème fit connoître au pieux Arcas, remplacent le gland dont se nourrissoient jadis les Pélasges, premiers habitants de l'Arcadie.

Pélasgus régna le premier en Arcadie, et donna son nom à son peuple. Pélasgus eut pour fils Lycaon, qui fut changé en loup. Lycaon laissa une fille, Callisto, qui fut mère d'Arcas. Arcas, instruit par Triptolème, apprit à ses sujets à semer du blé, et à s'en nourrir au lieu de gland. (PAUSANIAS, in Arcad., cap. I, II, III et IV.)

ve

Page 44. On sépare la langue de la victime.

C'étoit la dernière cérémonie du sacrifice.

vie.

Page 45. Il n'est pas permis d'entrer dans les temples des dieux avec du fer;

et même dans certains temples avec de l'or, selon Plutarque. Belle leçon! (Moral. præcep. Administ. public.)

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premiers rayons l'autel de Jupiter qui couronne le mont Lycée, etc.; jusqu'à l'alinéa.

Les premières éditions portoient: le temple de Jupiter. Je m'etois trompé. Le mont Lycée étoit la plus haute montagne d'Arcadie; on l'appeloit le Mont-Sacré, parce que Jupiter, selon les Arcadiens, y avoit été nourri. Ce dieu avoit un autel sur le sommet de la montagne, et de cet autel on découvroit presque tout le Péloponèse. Les hommes ne pouvoient entrer dans l'enceinte consacrée à Jupiter. Les corps n'y donnoient aucune ombre, quoique frappés des rayons du soleil, etc. (PAUSANIAS, in Arcad., cap. xxxvIII; et Voyage du jeune Anacharsis. Voyez Arcadie.)

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Page 45. Il prend sa course vers le temple d'Eurynome, caché dans un bois de cyprès.

Ce temple étoit à douze stades au-dessous de Phigalée, un peu au-dessus du confluent du Limax et de la Néda. Eurynome étoit une fille de l'Océan. La statue de cette divinité étoit attachée dans le temple avec une chaîne d'or, et ce temple ne s'ouvroit qu'une fois l'année. (PAUSANIAS, lib. vIII, in Arcad., cap. XLI.)

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Page 45. Il franchit le mont Élaïus; il dépasse la grotte où Pan retrouva Cérès, etc.

Élaïus étoit à trente stades à droite de Phigalée: la grotte de Cérès, surnommée la Noire, étoit dans cette montagne. Cérès, pleurant l'enlèvement de Proserpine, prit une robe noire, et se cacha pour pleurer dans la grotte du mont Elaïus. Les fruits et les moissons périssoient, les hommes mouroient de faim, les dieux ne savoient ce qu'étoit devenue la déesse. Pan, en chassant sur les montagnes d'Arcadie, retrouva enfin Cérès. Il en avertit Jupiter. Jupiter envoya les Parques à Cérès, et ces divinités inexorables

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