Page images
PDF
EPUB

nera des notices sur les édifices composant la collection, et il joint trois mémoires sur le monument de Sainte Genevieve; l'un déjà publié en 1797; le second en 1798, et le troisième en 1806.

Les titres ci-dessus sont suivis de cette note : « Je dois » livrer à l'impression les Dissertations ou rapports sur » la construction d'une coupole projettée pour la halle » au bled de Paris, que j'ai faite au Conseil des travaux » publics du département et à la Commission spéciale, » au ministère de l'intérieur, années 1806 et 1807.

>> Ces dissertations essentiellement liées à la science » de la construction des voûtes, intéresseront sans doute >> les architectes et les amateurs des arts pour le fond, et » le public en général, eu égard à leur objet ».

Après cet exposé M. Viel entre dans son sujet. Il déplore la négligence que l'on apporte aujourd'hui dans les études de l'architecture, soit qu'on considere ce bel art du côté de ce qui constitue les belles formes, le bon goût et le caractère propre du sujet, soit qu'on l'envisage du côté de la science sans laquelle on ne produit rien de raisonnable ni de solide. ➡ «On se contente, dit»il, dans nos écoles, de faire des dessins sans connoître » les traités de nos grands maîtres; par cette pratique » on est parvenu à tracer en quelques semaines des com» positions immenses, .... et cependant un grand, un » bel édifice ne peut être conçu, figuré en dessin avec » célérité, puisqu'il est le produit des qualités les plus >> rares chez l'artiste, de la réunion de la pénétration à » la justesse, de l'alliance d'une imagination vaste et » féconde à un esprit éminemment judicieux ».

[ocr errors]

. L'auteur combat ensuite quelques assertions qu'il trouve erronées, semées dans divers écrits, et qui ten dent à dénaturer le caractère propre de l'art de bâtir

pour le réduire à un métier de pure pratique, et à de séches combinaisons, en avançant que c'est à tort qu'on l'a rangé au nombre des beaux arts.

Après avoir examiné ces systêmes, M. Viel combat le mode des concours, et les désordres qui existent dans la inanière d'étudier son art. Puis il établit une forme dont les élémens doivent paroître infiniment préférables à tout esprit juste.

On jugera de même des idées qu'il présente sur le mode d'administration convenable pour éviter les abus de tous genres dans la construction et l'entretien des 'monumens publics. Il indique les règles tracées par des hommes célèbres, tels que les Mansard, les Bullet, les Desgodets; et en rappelant le nom du grand Colbert, il montre tout ce que peut produire d'avantageux à l'art et aux artistes, la marche suivie dans le temps le plus brillant de la France.

M. Viel termine cet ouvrage, dans lequel on ne peut reconnoître qu'un zèle ardent pour le beau et le juste, appuyant ses principes et ses vues sur ce qui constitue la bonne architecture, d'une pensée tirée de l'ouvrage intitulée les Beaux arts réduits à un même principe. « Toujours la régularité des plans, la sobriété des or>> nemens, l'usage discret et sage des combinaisons de »la mesure et de l'harmonie.... ».

On doit louer la clarté, la droiture des intentions, la chaleur et la pureté du style qui règnent dans la production que nous venons d'annoncer à nos lecteurs.

R.

PARIS et ses monumens, ou collection des édifices publics et particuliers, les plus remarquables de cette capitale, mesurés, dessinés et gravés par BALTARD, architecte ; avec des descriptions historiques, par M. AMAURY

DUVAL. 226 livraison, à Paris, chez l'auteur, rue du Bacq, n.o 100.

Cette livraison est consacrée à la description du château de Fontainebleau ; la première planche représente la cour ovale, près de la porte dorée. On voit en profil la colonnade qui est disposée sur ses côtés. Les trois autres planches offrent les peintures à fresque du Primatice, qui ornent la salle du festin, du côté de la cour et des jardins; ainsi que les camées ou peintures qui se trouvent dans les voussures de la même salle.

Ces planches sont toujours exécutées avec l'exactitude, le goût et la perfection qui caractérisent cet ouvrage.

Quand la description du château de Fontainebleau sera terminée, nous en donnerons une analyse générale, comme nous avons fait pour la belle description du Louvre, et celle du château d'Écouen. Nous donnerons bientôt les notices des trois numéros qui composent la description du château de St.-Cloud. A. L. M.

THEATRE.

LES CAUSES de la décadence du théâtre et les moyens de le faire refleurir; mémoire présenté à l'Institut de France, par CAILHAVA, l'un de ses membres, à Paris, chez Moronval, place St.-André-des-Arcs, n." 30, 1807, in-8.°

ROMAN.

CONTES des Fées, par Perrault de l'Académie Française, contenant: le Chaperon rouge, les Fées, la Barbe bleue, la Belle au bois dormant, le Chat botté, Cendrillon, Riquet à la houpe, le Petit-Poucet, l'adroite Princesse, Griselidis, Peau d'âne, et les souhaits ridicules, nouvelle édition ornée de douze charmantes vignettes, 2 vol. in-12 très-bien imprimés sur beau papier. Prix,

2 fr. pour Paris, et 2 fr. 50 cent. franc de port par la poste. Les mêmes, papier commun, avec une seule vignette, un gros volume in-18., 60 cent. pour Paris, et un franc, franc de port par la poste. Les mêmes papier vélin, dont il n'a été tiré que 50 exemplaires, 4 fr. pour Paris, et 4 fr. 50 cent. franc de port par la poste. A Paris, à la librairie économique, rue de la Harpe, n°. 94, ancien Collége d'Har

court.

CHARLES MARTEL, ou la France délivrée, poëme hé roïque en douze chants; par M. TARDIEU SAINTMARCEL, Colonel d'infanterie, membre de l'Athénée de Vaucluse. A Paris, chez Marié et Compagnie, rue dé Savoie, n.o 12, 1806, 1 vol. in-8.° Prix, 5 fr. et 6 fr. 25 cent franc de port. Papier vélin 9 fr., 10 fr, 25 cent. franc de port, avec la double gravure à l'eau forte, 10 fr., 11 fr. 25 cent.

MÉLANGE.

THE MONTHLY Repertory of english litterature, vol. in-8. Paris, Sold. by Parson et Catignani.

[ocr errors]

Cet ouvrage périodique, très-bien imprimé, paroît chaque mois , par cahier de 120 pages; il y en a déjà trois numéros qui sont très-intéressans. Dans un temps où les difficultés de la guerre ne permettent presqu'à personne en France de se procurer les livres et même les journaux littéraires anglais, il ne peut être que fort agréable à tous ceux qui possèdent la langue anglaise, de pouvoir se procurer à Paris, au prix très-modique de 30 francs par an, un journal qui contient les meilleurs articles de tous les ouvrages périodiques qui paroissent à Londres, et l'annonce exacte de toutes les productions de la littérature anglaise.

Parmi les ouvrages les plus nouveaux et les plus inté

ressans dont on trouve la notice dans les numéros qui ont déjà paru, on distingue : l'Histoire de la Grande Bretagne, depuis 1688 jusqu'à la paix d'Amiens, en 1802, par M. BELSHAM, in-8.° 12 vol.; l'Histoire d'Irlande jusqu'en 1801, par J. GORDON, in-8.° 2 vol.; les Recherches sur l'agriculture et le commerce du Bengale, in-8.o 1 vol.; l'Histoire de l'origine et des progrès de la marine royale d'Angleterre, par C. DERRICK, in-4.o 1 vol.; l'Isle de Malte ancienne et moderne, par Louis DE BOISGELIN Chevalier de Malte, in-4.° 2 vol. avec gravures; Ìes Mémoires sur la vie de Priestley, et le Tableau des progrès des sciences, des arts et de la littérature pendant le dix-huitième siècle › par S. MILLER, in-8.o 3 vol. On souscrit chez M. Calignani, éditeur et propriétaire, rue et cour des Filles Saint-Thomas, vis-à-vis la rue Vivienne.

AVIS.

A dater du 1er janvier 1807, le BUREAU DU MAGASIN ENCYCLOPÉDIQUE étant transféré A L'IMPRIMERIE BIBLIOGRAPHIQUE, rue Git-le-Coeur, n.' 7, c'est à cette adresse que doivent être envoyés, franc de port, les abonnemens, annonces, ouvrages, et généralement tout ce qui est relatif à la composition de ce Journal.

Il ne sera rien négligé pour qu'à l'avenir, il ne puisse y avoir lieu à aucunes plaintes. Cependant, si quelques-uns de MM. nos souscripteurs en avoient à faire, nous les prions de vouloir bien nous les adresser directement, et non autrement attendu que nous avons été à portée de reconnoître que celles qui ont eu lieu par le passé, n'ont été occasionnées que par l'inexactitude ou la négligence de quelques correspondans.

Le service des années antérieures nous est totalement étranger: si néanmoins quelques réclamations nous étoient adressées relativement à ce service, nous nous chargerons volontiers d'en suivre l'effet auprès de M. Delance, notre prédécesseur.

« EelmineJätka »