Page images
PDF
EPUB

et Leandre VAN Ess, et les critiques éclairés conviennent qu'elle est une des meilleures qui existent en langue allemande. On en a fait deux éditions à-la-fois, l'une pour les catholiques et l'autre pour les protestans; mais la première ne se distingue de la seconde que par quelques additions prises de la vulgate : toutes deux ont été approuvées par les Théologiens des communions respec→ -tives. Les deux savans Bénédictins s'occupent à traduire l'ancien Testament, d'après les mêmes principes.

Le grand vase d'Onyx qui étoit dans le musée de Brunswick, a été transporté à Pétersbourg avec les principales pierres gravées et médailles du même musée. Ce vase est celui qui a été expliqué par Egeling. Voyez ce que M. BRUN - NEERGAARD en a dit récemment dans sa Notice sur la galerie de Salzthalen (1).

D'après les calculs de M. GAUSS, à Brunswick, le temps de la révolution de la nouvelle planète Vesta, est de 1321 jours et 12 heures; son plus grand éloignement du soleil de 25,625; le plus petit de 21,514. L'inclinaison de son orbite est de 7° 8' 34", la longitude de son aphélie de 69° 57' 52", l'époque de sa longitude moyenne est le 29 mars à minuit, à Brême, de 192° 9' 54". Cette planète est donc plus rapprochée de celle de Mars que Cérès, Pallas et Junon,

Le docteur OLBERS a découvert le 29 mars à Brême, une étoile de la cinquième ou sixième grandeur, dans l'aîle septentrionale de la Vierge. La même étoile a été observée par M. BODE à Berlin, les 11, 12 et le 13 avril, comme une étoile de la sixième grandeur; elle se trouve également dans la région de Cérès, Pallas et Junon, entre Mars et Jupiter; et les autres astronomes l'ayant

(5) Voyez le Magasin Encyclopédique, ann. 1806, t. II, p. 83.

reconnue pour planète, le docteur GAUSS lui a donné le nom de Vesta.

SUÈDE.

Un naturaliste suédois, M. GUNG, a découvert le plus petit des mammifères connus; c'est une espèce de souris, qu'il nomme sorex caniculatus, et qui pèse àpeu-près une demi-drachme.

pu

Le 20 décembre 1806, l'Académie de Stockholm a célébré l'anniversaire de sa fondation séance par une blique. On s'y est occupé d'abord de la distribution des prix de l'année 1803. MM. Steenhammer et Jean Troner ont obtenu le second prix de poésie; le premier pour sa traduction du Tombeau de Pallas, et le second pour celle d'Orphée et d'Euridice d'OVIDE.

On a remis ensuite, pour l'an 1807, les deux prix suivans; Prix d'éloquence: l'Eloge du chancelier A. Oxenstiern.

Les sujets des prix de poésie seront laissés aux choix des concurrens, cependant l'Académie propose les sujets suivans:

1.o Les Episodes d'Aristée et d'Orphée, (Georgiques de Virgile, liv. IV, v. 315 à 556). 2.° La Description de la tempête, (Eneïde, liv. I, v. 16 à 214). 3.o La Description du bouclier d'Énée, (Eneïde, liv. VIII, v. 618 jusqu'à la fin). 4.o La Fable de Deucalion et Pyrha, ( Métamorphoses d'Ovide, liv. I, V. 124 à 415).

Le prix est une médaille d'or de 26 ducats, et les Mémoires seront adressés à l'Académie avant le 28 octobre 1807.

La bibliothéque de feu M. D'HIELMSTIERN, dont il a paru un catalogue en 2 vol. in-4.° de 1782 à 1785, a été offerte par ses heritiers au Roi,qui a ordonné qu'elle seroit

réunie à la Bibliothéque royale de Stockholm, et conservée dans des armoires particulières, avec l'inscription Bibliothéque d'Hielmstiern. Elle consiste principalement en manuscrits et ouvrages rares sur l'histoire de la littérature des Danois, des Normands et des Holsteinois.

DANEMARCK.

La terrible catastrophe que vient d'éprouver la ville de COPENHAGUE, a été funeste à plusieurs établissemens consacrés aux lettres et aux sciences. Le Collège de Médecine a été entièrement la proye des flammes. MM. les Professeurs KIERULF et RUSBRIGH ont perdu leurs pré.cieuses bibliothèques. M. RUSBRIGH, beau - père de M. THORLACIVS, dont il a été souvent parlé dans ce Journal, fait une perte irréparable, celle de sa Bibliothèque, qui contenoit une collection précieuse de plus de 11000 volumes. M. BUGGE a sauvé les deux tiers de sa Bibliothèque et de ses instrumens. La Bibliothèque de l'Université et le Cabinet d'histoire naturelle n'ont heureusement souffert aucun dommage. Dans le nombre des ouvrages manuscrits, on regrette particulièrement une partie du Supplément du Glossaire Suio-Gothique de IuKE, auquel un savant Irlandais, M. OLAFSEN avoit travaillé près de vingt ans et la Société que › des Sciences faisoit imprimer à ses frais. Le célèbre M. MÜNTER n'a éprouvé aucune perte. Sa Bibliothèque et son intéressante collection de médailles ont été sauvées de l'incendie; mais on peut se représenter le désordre qui doit y régner. Toutes les médailles ont été jetées pêle-mêle dans des sacs et enterrées dans des caves. Les amis des lettres ne peuvent espérer que du temps la réparation de pertes, si considérables. Il en est même qui ne sont point susceptibles d'ètre réparées; mais dans le sentiment du malheur général ces

:

[ocr errors]

pertes particulières perdent beaucoup de l'importance qu'on y attacheroit en d'autres temps.

M. Urban JERGENSEN a présenté à la Société d'Economie rurale de COPENHAGUE un thermomètre de métal de son invention, avec une échelle de 80 degrés de chaleur et de 40 degrés de froid. Ce thermomètre est en forme de montre, et l'échelle est indiquée sur le cadran, où une aiguille marque le degré de chaud ou de froid.

M. OHLSEN a lu à la Société Scandinave un Mémoire sur la question, s'il vaut mieux traduire les anciens poètes en prose qu'en vers? M. RAMUS a lu ensuite une notice sur quelques anciennes monnoies danoises.

Sur la proposition du comte de DANESKIOLD, cette Société a proposé un prix de cent écus danois pour la meilleure description de l'île de Samsoé.

Ces cent écus seront donnés par le Comte, qui s'offre d'en ajouter encore cent autres, au cas que l'auteur de la description juge nécessaire de faire un voyage dans l'île pour la perfection de son travail. Le Mémoire doit contenir en même temps l'histoire ancienne et moderne de l'ile jusqu'à l'an 1675, y compris celle des vieux châteaux de Brattingsberg, Visborg, Blafferholm et Hiertholmshuus, qui tous étoient situés dans l'île, et dont on y trouve encore des ruines assez considérables.

La Société royale des Sciences de Copenhague a couronné le Mémoire sur la théorie du parallelogramme des forces, envoyé an concours par M. MELHO, professeur de mathématiques à l'université de Coïmbre.

que

Un article inséré dans la gazette de commerce de Copenhague, avertit la farine tant vantée des os ne se convertit en gelée qu'en assez petite quantité, et que la majeure partie qui reste est un caput mortuum, qui ne

contient rien de nourrissant, et dont on ne devroit pas se servir pour faire du pain.

RUSSIE.

M. CATEL, très-connu par sa belle fabrique de mosaïque, a inventé pour les planchers, une nouvelle manière de stuc, qui peut être comparé à celui qui étoit anciennement en usage en Italie. Jusqu'à présent on n'en a fait que de légers essais, mais ils ont donné l'espoir du plus grand succès.

M Jules KLAPROTH, qui avoit entrepris un voyage aux frontières de la Chine, a été nommé, après son retour à PÉTERSBOURG, membre honoraire de l'Académie des Sciences, avec le titre de Conseiller de cour et une augmentation de traitement. Les mêmes faveurs ont été accordées à M. WISNIEWSKY, après son retour de la Tauride, où il avoit été envoyé pour faire des observations astronomiques.

Le Ministre de l'intérieur a communiqué à l'Académie Impériale de PETERSBOURG un rapport sur une pierre météorique, du poids d'environ 160 livres, tombée dans le cercle d'Ichnow, gouvernement de Smolensko. Voici l'extrait du rapport.

Dans l'après-midi du 13 mars 1807, les habitans de la contrée susmentionnée entendirent un coup de tonnerre extrêmement violent. Deux paysans du village de Timochim, étant allés dans les champs revinrent peu après, et rapportèrent que le temps étant devenu très-sombre, ils entendirent un coup de tonnerre effroyable, et virent dans le même instant, tomber à quarante pas d'eux une pierre noire, d'une grosseur considérable. Ils restèrent étourdis pendant quelques minutes, et ayant repris leurs sens, ils coururent vers l'endroit où la pierre étoit tombée; mais ils ne pouvoient la découvrir, parce qu'elle étoit

« EelmineJätka »