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les bas fonds qui se trouvent dans une étendue de vingt milles anglais de tour.

M. W. THORNTON, a parcouru en 1806 les terres qui appartiennent à la compagnie des Indes, dans la Caroline septentrionale. Le sol lui a paru extrêmement fertile, et surtout propre à la culture du bled et du coton. On y trouve un grand nombre de sources minérales ferrugineuses, et plusieurs ruisseaux qui charient de l'or. L'examen de ces derniers étoit le principal but de son voyage; mais la saison n'étoit pas favorable, tous

ces ruisseaux étoient à sec, et il falloit souvent transporter le sable et le gravier à la distance de plus d'un mille avant de trouver de l'eau pour le laver et en retirer l'or.

Malgré ces désavantages, les recherches de M. Thornton, appuyées des faits que lui ont racontés différens particuliers, offrent les résultats les plus satisfaisans. Si l'on pouvoit réunir tous les filets d'eau, les sources, les ruisseaux, les simples dépressions du sol dans lesquelles on a trouvé de l'or sur le terrain de la compagnie, on ne douterait pas de la justesse d'une opinion généralement établie dans la province, que le sol qu'elle possède présente de l'or sur une surface de près de cent milles carrés.

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Il est certain que l'on pourroit, dès ce moment, exploiter avec profit les endroits déjà connus; mais il 'n'en seroit pas moins utile de procéder d'abord à un examen ultérieur; car on peut s'attendre à des profits immenses, si les opérations sont bien conduites dès l'origine. D'ailleurs les dépenses seroient si peu considérables, que tout l'appareil nécessaire ne coutcroit pas 200 dolars.

FRANCE.

M. Michel LAROCHE, docteur en médecine, ancien médecin du Lazaret, membre de l'ancienne Académie de Marseille et du Collège de médecine de la même ville, est mort le 20 octobre 1807, et a été inhumé le 22 du même mois au milieu d'un grand concours de peuple, de parens et d'amis qui bénissoient sa mé

moire.

Programme des prix proposés par l'Académie de Marseille.

Prix proposé pour l'année 1808. L'ACADÉMIE DE MARSEILLE, dans sa séance publique du mois d'août 1808, décernera un prix au meilleur mémoire qui lui sera adressé sur la question suivante :

D'Après les changemens qui s'opèrent dans le systéme politique des nations, quels seront, à l'époque de la paix maritime, les moyens les plus propres pour ranimer à Marseille le commerce et la navigation, et pour en étendre les rapports?

Le prix est une médaille de 300 fr. Les mémoires doivent être adressés, franc de port, à M. ACHARD, secrétaire perpétuel de l'Académie, avant la fin de juin 1808. Ce terme est de rigueur.

Prix pour 1809. On se plaint généralement que les affections pulmonaires sont beaucoup plus communes depuis plusieurs années, qu'elles ne l'étoient autrefois dans les contrées méridionales de la France, baignées par la Méditerranée. Des étrangers et des habitans des départemens éloignés, au nord et au nordouest, atteints de la consomption pulmonaire, viennent ordinairement habiter nos plages méridionales, et quelques-uns de ces dernières régions s'en éloignent.

Lorsque cette maladie redoutable est formée, on obtient communément si peu de succès des remèdes administrés selon les règles ordinaires, et d'après les meilleurs auteurs, que l'humanité réclame de nouvelles recherches, des moyens mieux adaptés aux localités, et un plan de traitement plus heureux. D'après ces considérations, l'Académie de Marseille propose, pour le concours d'août 1809, les questions suivantes :

1.o Rechercher quelles sont les causes prochaines et éloignées de la phthisie ou consomption pulmonaire, dans l'espace compris depuis Perpignan jusqu'à Nice, et depuis la mer jusqu'à dix lieues dans l'intérieur des départemens situés dans cette ligne?

2.o Dans cette étendue, y a-t-il des lieux où la pulmonie se manifeste plus fréquemment, et quelles classes d'individus en sont le plus communément affligées ?

3.° Quels sont les meilleurs moyens de la prévenir chez ceux qui y sont disposés, et lorsqu'elle est dans sa première période ou dans son état de formation? quels sont ceux qui peuvent la guérir, ou au moins la pallier, lorsqu'elle est déjà formée ou présumée l'étre ? ̧

4.° Quelles sont les espèces d'affections chroniques de la poitrine qui exigent l'éloignement des plages maritimes? quelles sont les saisons, où ce changement est rigoureusement nécessaire, et quels lieux sont les plus favorables à la guérison?

Les concurrens sont invités à rechercher si, dans la plupart des cas, les affections pulmonaires ne sont pas liées à une débilité générale, ou sous l'influence d'un état morbide de tout le systême, et jusqu'à quel point elles alternent avec d'autres maladies.

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Dans la solution de la troisième question, ils examineront les avantages et les inconvéniens du régime tonique et du régime débilitant; de la gymnastique on du

travail corporel, de l'équitation, de la navigation et du balancement. Ils rapporteront les observations que leur pratique leur aura fournies sur les effets de quelques remèdes nouveaux, et notamment de la digitale pourprée.

Dans la quatrième question, ils indiqueront la nature ou l'espèce d'atmosphère à laquelle il convient de donner la préférence, selon les degrés de la maladie.

Les mémoires ne seront reçus que jusques à la fin de juin 1809, à l'adresse ci-dessus et affranchis. Ces conditions sont de rigueur.

Le prix est une médaille d'or de la valeur de 300 francs.

Monsieur le préfet de LYON, non-seulement a rendu une ordonnance pour empêcher de dégrader à l'avenir› les beaux restes des superbes aqueducs de Chaponost, mais encore il a ordonné de rassembler dans le cloître de l'église de St.-Pierre, où est placé le conservatoire des arts, toutes les inscriptions et les monumens antiques, qui sont épars dans la ville. Ainsi le vou exprimé par M. MILLIN, dans son Voyage dans les départemens du midi (1), sera rempli. Presque toutes les inscriptions qui ont été décrites par PARADIN, COLONIA, MÉNESTRIER et SPON, ont été détruites; toutes celles qui ont été découvertes depuis et en assez grand nombre, sont consignées dans le voyage de M. MILLIN, mais depuis ce temps même, quelques unes ont déjà disparu. Les sages dispositions de M. le préfet, doivent prévenir pour la suite de semblables dévastations. On doit s'en rapporter au zèle de M. ARTAUD, auteur de la belle description de l'intéressante Mosaïque, recemment découverte à Lyon (2), et directeur du conservatoire,

(1) Voy. Magasin Encyclop., ann. 1807, III, 300, et iv, gr. (2) Idem. 1806, iv, 168.

pour leur donner le meilleur arrangement possible. Il a déjà rassemblé un grand nombre de cyppes de sarcophages, de pierres votives et de bas-reliefs, qui sont distribués dans les deux aîles de ce beau cloître, dont les colonnades forment d'élégans portiques. Plusieurs particuliers qui voient le soin que l'on prend aujourd'hui de ces monumens, se sont empressés de donner tout ce qu'ils possédoient. M. Dutilleul a fait présent de la belle inscription taurobolique qui étoit dans son jardin, rue Masson, et qui avoit été copiée et publiée pour la première fois, par M. MILLIN, ainsi que trois autres inscriptions très-intéressantes. Lorsque tout sera rassemblé, M. Artaud donnera un catalogue de ces monumens. Nous observerons pourtant qu'ils sont encore exposés à un autre danger. Les portiques de St.-Pierre sont accessibles toute la journée au public et aux enfans, et c'est le lieu où se tient aujourd'hui la Boursc. Il est à craindre que ces restes précieux de l'antiquité, n'éprouvent continuellement des mutilations, quelque précaution qu'on puisse prendre pour les en garantir. Le plus prudent seroit de placer la Bourse dans un autre local; car quoique Mercure soit aussi une des divinités des Gymnases, les asiles consacrés aux muses ne sont pas propres aux opérations commerciales.

M. Artaud se propose de graver la curieuse Mosaïque de la maison Cassaire, rue du Gourguillon, que Spon a figurée, et dont M. Millin a donné une nouvelle explication. Il seroit à desirer qu'elle pût être déplacée et transportée au conservatoire. Le même artiste s'occupe aussi de donner le dessin d'un très-beau suove taurilia ou sacrifice d'un bélier, d'un porc et d'un taureau, qui étoit à Beaujeu, et dont Duchoul, dans son traité de la religion des anciens Romains, p. 326, n'a publié qu'un fragment.

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