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vances foncières non-stipulées en argent, mais payables en nature de grains, denrées, fruits de récolte ou service d'hommes, bêtes de somme ou voitures, se fera d'après les règles et les distinctions ci-après.

VI. « A l'égard des redevances en grains, il sera formé une année commune de leur valeur, d'après le prix des grains de même nature, relevé sur les registres du marché du lieu où se devoit faire le payement, ou du marché plus prochain s'il n'y en a pas dans le lieu. Pour former l'année commune, on prendra les quatorze années antérieures à l'époque du rachat; on retranchera les deux plus fortes et les deux plus foibles, et l'année commune sera formée sur les dix années restantes.

VII. « Il en sera de même pour les redevances en vo lailles, agneaux, cochons, beurre, fromage, cire et autres denrées, dans les lieux où leur prix est porté dans les registres des marchés.

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« A l'égard des lieux où il n'est point d'usage de tenir de registre du prix des ventes de ces sortes de denrées, l'évaluation des rentes de cette espèce sera faite d'après le tableau estimatif qui en aura été formé en exécution de l'article 15 du décret du 3 mai, par le directoire du district du lieu où devoit se faire le payement, lequel rableau servira, pendant l'espace de dix années, de taux pour l'estimation du produit annuel desdites redevances; le tout sans déroger aux évaluations portées par les titres, coutumes ou réglemens.

VIII. « A l'égard des ventes et redevances foncières stipulées en service de journées d'hommes, de chevaux, bêtes de travail et de somme, ou de voitures, l'évaluation s'en fera pareillement d'après le tableau estimatif qui en aura été formé en exécution de l'article 16 du décret du 3 mai, par le directoire du district du lieu où devoient se faire lesdits services, lequel tableau servira pareillement pendant l'espace de dix années pour l'estimation du produit annuel desdites redevances; le tout sans déroger aux évaluations portées par les titres, coutumes ou réglemens.

Ce 11 décembre 1790, PRUDHOM ME.

De l'imprimerie des Révolutions de Paris, rue des Marais, faubourg Saint-Germain, No. 20,

EVOLUTIONS

DE PARIS,

DIÉES A LA NATION = au District des Petits-Augustins. ravures analogues aux différens événemens, et les cartes des départemens.

E CONDE ANNÉE

DE LA LIBERTÉ FRANÇAISE.

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DÉTAIL S

DU 11 AÜ 18 DÉCEMBRE 1790. resse au peuple des campagnes, touchant le clergé.

ABITANS des campagnes, c'est sur-tout à vous nous nous adressons. Le citadin, plus près du er, connoît mieux que vous les mal-intentionnés attisent le feu de l'anarchie.

1o. 75.

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sans

Nous vous avons plus d'une fois suivi d'axs vos travaux nourriciers; nous avons étudié vos mœurs débonnaires; nous avons aussi porté nos regards observateurs sur ces hommes, d'autant plus coupables que les coups qu'ils assènent partent de dessous un manteau que vous respectez encore. La révolution ne peut se faire sans vous, votre assentiment; elle ne se fera pas, tant que vous écouterez ces individus à double visage qui, par état et par principes, doivent s'opposer de tout leur pouvoir aux progrès de la raison, au règne de la liberté. Les oiseaux de nuit jettent des cris, à la lueur d'un flambeau; ils ne sont bien que dans les ténèbres; le grand jour les blesse: il en est de même des prêtres; ce sont des hôtes dangereux qui font rouler la pomme de discorde sur toutes les tables où ils sont admis. Malheur à la nation qui temporise avec eux, et qui, dans les premiers momens de son insurrection, s'arrête au milieu de sa justice! Dans les temps de révolution, la justice du peuple doit être éclatante et prompte comme la foudre du ciel. Il faut que toutes les têtes qui s'obstinent à rester élevées au-dessus de la nation, qui ne reconnoît que des égaux, soient frappées par elle, ou rentrent dans les limites de l'ordre public.

Habitans des campagnes! vous le voyez! ce que tout le peuple français a juré à la face de l'Europe, ce serment auguste de vivre libre, et de ne reconnoître d'autre loi suprême que la volonté générale; les prêtres (1) se refusent à ce serment:

(1) Croiroit-on que le procureur de la commune du Puy-en-Velay, et l'état-major de cette petite ville ont cassé un jeune officier, chargé d'une petition tendante à obliger l'évêque du lieu à prêter son serment civique? Et le serment n'a pas été prêté. Comment la garde nationale ne met-elle pas à la raison son état-major et le chapitre Il ne s'agit que d'enlever aux uns leurs épaulettes, et aux autres leurs aumusses, et l'entretien de leurs

aumusses,

Revol de Paris.

AFFAIRE DE BÉFORT.

No 68. Pag. 142.

Les soldats et officiers de Royal Liegeois et hussards de Lausun après avoir enfonce les boutiques en courant dans les rues de Befort finissant par entrer à l'Hôtel de Ville où ils se conduisent comme des brigando, &è .

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