ト BULLETIN DU BIBLIOPHILE, PETITE REVUE D'ANCIENS LIVRES CONTENANT 1o. DES NOTICES BIBLIOGRAPHIQUES, PHILOLOGIQUES ET LITTÉRAIRES, 2o. L'ANALECTABIBLION, OU EXTRAITS CRITIQUES DE DIVERS DU MARQUIS D. R.; 3°. UN CATALOGUE DES LIVRES DE MA LIBRAIRIE. AVIS SUR LE BIBLIOPHILE. Le Bulletin du Bibliophile, dont la re série se termine avec la 24 livraison et l'année 1835, sera publié, comme par le passé, à des époques indéterminées pour l'année 1836; mais, à l'avenir, chaque livraison sera composée comme il suit : 1o. De Notices bibliographiques, philologiques et littéraires, par divers auteurs, sous la direction de M. Ch. Nodier; 2o. De l'Analectabiblion, ou Extraits critiques de divers livres rares, oubliés ou peu connus, tirés du cabinet du M. D. R.; 3o. D'une Notice de livres de ma librairie. Toutes seront enrichies de petites dissertations instructives et amusantes, que l'on aime à retrouver dans les recueils littéraires, d'anecdotes sur des livres rares, peu ou point connus;= de Recherches sur l'histoire de l'Imprimerie et de la Librairie de Paris et autres villes de France; d'une Correspondance bibliographique; de Notices sur les livres importans publiés de nos jours, et plus particulièrement sur les publications d'ouvrages du moyenâge; = d'une Revue des ventes de vieux livres, avec leur prix ;= de Nouvelles bibliographiques; et sous le titre de Bibliologiana, M. Peignot nous donnera chaque fois des notices très piquantes. = Voilà le plan, ou à peu près, de la composition de notre Recueil. Il ne sera envoyé franco qu'aux personnes qui souscriront pour 10 livraisons, environ de 3 feuilles chacune, à commencer du 20 janvier. Le succès de cette publication a été jusqu'ici toujours croissant, et le désir que m'ont témoigné un grand nombre d'amateurs d'y coopérer, en m'envoyant des articles, me fait espérer qu'il ne fera qu'augmenter de plus en plus. PRIX, pour 10 livraisons, pour Paris. Et par la poste. . 10 f. » 11 f. 50 La table des 24 Nos, qui termine la re série, paraîtra sous peu. Les souscripteurs sont priés d'envoyer leur adresse franco. I. Le goût des sciences philologiques et bibliographiques ne s'est jamais entièrement évanoui en France, même dans les âges les moins propres aux bonnes et pacifiques études. Sans parler du temps déjà reculé où la plupart des feuilles périodiques et des publications privées étaient consacrées d'une manière presque exclusive à la discussion des matières d'érudition, les tourmentes de la fin du dix-huitième siècle n'empêchèrent pas la lumière de veiller sous le boisseau et de se manifester quelquefois au dehors. Les Adry, les Barbier, les Mercier de Saint-Léger, les Chardon de la Rochette poursuivaient, dans un laborieux mystère, des investigations instructives, dont le fruit n'est pas perdu pour nous, et qui font rechercher avidement leurs pages fugitives par les bibliophiles éclairés. Les Soirées littéraires de Coupé de l'Oise, qui servirent d'entrepôt à une multitude de pièces analectes de la même espèce, n'ont rien perdu de leur ancienne valeur, quoiqu'elles n'offrent ni l'attrait d'un choix bien piquant, ni le mérite d'une rédaction bien soignée. Il peut donc paraître assez surprenant que notre époque, si féconde en publications spéciales, et qui prodigue de si abondantes ressources à toutes les fantaisies de l'esprit, ait laissé tarir, par exception, cette source agréable d'enseignemens où les érudits euxmêmes prennent plaisir à puiser; car personne n'est assez favorisé pour tout voir, et les savans ne savent pas tout. Il est cependant démontré qu'on ne s'est jamais autant occupé, chez nous, de la délicieuse science des livres, des particularités singulières de la biographie et de l'histoire, et surtout des travaux littéraires du moyen-âge; mais ces brillantes élucubrations des hommes instruits de Paris et de la province, inutilement accumulées dans les cartons |