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Movimento commerciale del regno d'Italia, 1886 1.

Movimento della navigazione nei porti del regno d'Italia, 1886 *.
Statistica della emigrazione italiana. Anno 1886 '.

Bolletino di legislazione e statistica doganale e commerciale. Giugno et Luglio 1887 4.

Emigration and immigration. Reports of the consular officers of the United States ".

Le commerce extérieur de l'Égypte, 1886 .

Bulletin mensuel du commerce extérieur de l'Égypte. Avril, mai, juin 1887 '.

Discours prononcé par M. SPULLER, ministre de l'instruction publique, des cultes et des beaux-arts, au Congrès des Sociétés savantes, le 4 juin 1887 8.

Essai sur la théorie du salaire. La main-d'œuvre et son prix, par P.-V. BEAUREGARD 9.

L'application de la loi Roussel dans la Creuse (année 1886). Rapport au préfet, par M. PIERRE FLEURY 10.

Le charbon de l'homme et des animaux, par PAUL MULLER 11.

De la colonisation de l'Australie, par M. PH. PHOQ 12.

Loi du 24 juin 1887 sur l'imposition de l'alcool en Allemagne, Tra- .

duction française 13.

Revue des Sociétés. Août 1887 14.

Bolletino di notizie sul credito e la previdenza. N. 12-15 15.

Annali del credito e della previdenza. 1887. Credito agrario 16. Revue géographique internationale. (Directeur: M. GEORGES RENAUD.) Mai 1887 17.

1 Roma, tip. Eredi Botta, 1887, in-fol.

2 Roma, tip. Eredi Botta, 1887, in-fol.

3 Roma, tip. Aldina, 1887, in-40.

Roma, tip. Eredi Botta, 1887, in-4°.

5 Washington, Government printing Office, 1887, in-8°.

6 Alexandrie, typ. V. Penasson, 1887, gr. in-8°.

Alexandrie, typ. V. Penasson, 1837, in-8°.

8 Paris, imp. Nationale, juin 1887, in-fol.

9 Paris, Larose et Forcel, 1887, in-8°.

10 Guéret, Delage et Joucla, 1887, in-8°.

11 Strasbourg, typ. de G. Fischbach, 1887, in-8°.

12 Rochefort-sur-Mer, imp. de C. Thèze, 1886, in-8°.

13 Mulhouse, imp. Bader et Cie, 1887, in-18.

14 Paris, Marchal et Billard, in-8°.

15 Roma, tip. Eredi Botta, 1887, in-4°.

16 Roma, tip. Eredi Botta, 1887, in-8°.

17 Paris, 76, rue de la Pompe, in-4

COMPTES RENDUS

LA BOURGEOISIE FRANÇAISE, 1789-1848, par M. A. BARDOUX. Un vol. in-8°. Calmann-Lévy, 1886.

Écrire l'histoire de la bourgeoisie française, de 1789 à 1848, comme vient de le faire M. Bardoux, n'est-ce pas entreprendre l'histoire de la France, durant un demi-siècle rempli d'événements et fécond en idées nouvelles ? N'est-ce pas la bourgeoisie qui prépare, amène et consomme la Révolution; n'est-ce pas elle qui se laisse prendre d'abord à la gloire, puis se lasse de la servitude impériale, qui arrache à la Restauration des promesses et des garanties et qui, voyant ces franchises violées, renverse pour la deuxième fois le trône légitime et s'épanouit dans une royauté de son choix, issue de ses œuvres et faite à son image? Histoire où ne manquent sans doute ni les malheurs ni les fautes, mais qui a sa grandeur aussi. Qu'on l'envisage dans l'opposition ou au gouvernement, dans son rôle en tant qu'ordre de l'État, ou dans les fonctions sociales, auxquelles elle a fourni ses hommes, sans parler même des bourgeois éminents, magistrats, financiers, négociants, avocats, médecins, à s'en tenir à la moyenne, la classe cadette de la nation, cadette encore malgré les apparences à la veille de 89, a donné une somme considérable d'intelligence et de vertu. Ce qu'étaient ces bourgeois d'autrefois, sous Louis XIV, sous Richelieu, sous Henri IV, au temps des rois et des ministres qui ont fait la monarchie souveraine, ce qu'ils étaient au dehors dans la vie publique, et chez eux, dans la famille, M. Albert Babeau nous l'a dit dans son intéressant ouvrage. Il l'a dit, je le crains, avec un optimisme rétrospectif, où se mêle plus d'un regret. Ce que les bourgeois d'autrefois ont fait pour devenir et en devenant les bourgeois d'aujourd'hui, ce à quoi l'effort séculaire de la bourgeoisie a abouti, dans les ruines de tout le reste du passé, ce qu'il a produit de mauvais et de bon, ce qu'il ne pouvait produire en bien ou en mal, M. Bardoux nous l'apprend à son tour, en pages fortement frappées, ou délicates, ou spirituelles, qui sont souvent d'un écrivain, qui sont toujours d'un orateur. Il y a bien, au fond de ce livre, un sentiment de sympathie et de reconnaissance, quelque chose de tendre et d'ému qui ressemble à une piété filiale. Car M. Bardoux est un bourgeois et, loin de s'en défendre, il en est fier. << A ma mère, dit-il, qui fut une bourgeoise des anciens jours». De ces bourgeois des anciens jours, M. Bardoux a gardé tous les traits;

il est gallican, ami des légistes, sincèrement libéral. Faut-il ajouter trop ami des légistes, dont personne moins que nous ne cherche à contester l'influence bienfaisante à l'origine, mais dont on ne saurait contester non plus l'esprit ergoteur et porté aux abstractions, enclin à se payer aisément de mots et à confondre des idées avec une réalité; esprit uniforme, tranchant, tout d'une pièce, le contraire absolu de l'esprit politique ? C'est, à ce qu'il nous a paru, la principale réserve qu'on doive faire, non pas que M. Bardoux ait partagé ce commun défaut des légistes, mais parce qu'il est, de nature et par éducation, indulgent à le leur pardonner.

M. Bardoux divise son travail conformément à la chronologie. Il nous montre en tableaux rapides, complets pourtant, la bourgeoisie française dans les milieux divers des différentes époques, pendant la Révolution, - grande mortalis ævis patium-sous le Directoire et le Consulat, sous l'Empire et dans les premières années de la Restauration, dans la fin de la Restauration jusqu'à la Révolution de juillet, sous le règne de LouisPhilippe jusqu'en 1848. C'est, au commencement, la bourgeoisie ardente et généreuse, affamée d'égalité contre l'insolence de la noblesse, élevée à l'école des philosophes et des économistes, peu satisfaite du pouvoir qu'elle exerce, parce qu'elle n'en a pas l'appareil, prêchant l'abolition des privilèges, se la prêchant à elle-même, et aux masses qui s'agitent sous elle, ruant ces masses à l'assaut et aux bouleversements, victorieuse, dans la résistance légale, par les grands orateurs du Tiers, ensuite débordée, roulée aux caprices aveugles de la passion populaire, éclaboussée du sang répandu, mais, par une singulière fortune, se retrouvant du côté des victimes, rarement du côté des bourreaux, mourant sans défaillir, ce qui n'est rien, et, ce qui est sublime, sans désespérer de la justice et de la fraternité. C'est ensuite la bourgeoisie résignée et fatiguée, dégoûtée des excès, troublée et déçue profondément, tourmentée du besoin d'un maître et se donnant à qui ose la prendre, dix ans après sentant le joug, harassée d'être tenue par un frein si serré, et décimée sur des champs de bataille inutiles, désolée de l'abaissement de la France, mais soulagée par la chute de l'Empire, guérie, par la tyrannie, de l'exagération de l'autorité, ainsi qu'elle l'avait été, par l'anarchie, de la liberté poussée aux dernières limites. C'est elle encore, acceptant d'épuisement des princes qu'elle suspecte et qu'elle méprise, se relevant pour le combat dès qu'on lui dispute le terrain conquis, opposant à une réaction qu'elle juge scélérate tout ce qu'elle a de talent et tout ce qu'elle a de gaîté, subitement en armes quand la parole ne suffit plus. C'est elle, la paix rétablie, jouant à l'aristocratie et recherchant les titres, allant au château, enrichie et décorée, s'endormant dans le bien-être et l'imprévoyance, tout à coup défiante, nerveuse, secouée 15 septembre 1887.

4a SÉRIE, T. Xxxix.

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d un frisson, plus que voltairienne, et romantique ailleurs qu'en littérature, démolissant de ses mains ce qu'elle avait construit, et s'amusant sous le plus vain des prétextes, à la moins nécessaire des révolutions.

Tel est, dans ses lignes essentielles. le cadre que s'est tracé M. Bardoux et qu'il a si magistralement rempli. Mais ce n'est pas là tout son ouvrage. Nous connaîtrions mal la bourgeoisie, si nous ne savions son histoire intime. C'est cette histoire que M. Bardoux dégage des estampes et des tableaux, des mémoires, des gazettes et des correspondances. Au verso de la page éloquente, voici la page délicate. C'est l'entrevue d'Ampère et de Julie Caron, c'est la fuite de Pontécoulant proscrit, c'est la lettre d'une maman de province, qui envoie deux louis à son fils pour aller entendre Rachel dans Phèdre et dans Hermione, c'est l'admirable billet de Mme Guizot à son mari, en tournée électorale...

Et voici maintenant la conclusion à méditer. L'urbanité, la tolérance, le caractère affectueux des relations entre maîtres et serviteurs, entre patrons et ouvriers, ces qualités traditionnelles de la bourgeoisie sont menacées et déjà atteintes. Mais le vice, traditionnel lui aussi, de la bourgeoisie française, la vanité, et ces vices plus récents, la mobilité, l'impatience, l'effacement des individus, n'ont fait que s'accroître jusqu'à un point de développement excessif. C'est un grave danger, en un moment où, accusée d'égoïsme et désignée aux vengeances futures — aux folies futures- la bourgeoisie a certainement d'autres ennemis qu'elle-même, où il lui faut par conséquent toute son énergie et tout son ressort, toute sa vigueur, toute sa santé morale. Qui la délivrera de ces maux qui la rongent? Qui lui rendra le sérieux de la vie et de la pensée, le souci du bien public, le courage civil, la constance dans la volonté ? Qui la sauvera, c'est-à-dire qui sauvera la France, dont elle est la moelle, et qui, si elle disparaissait, n'aurait peut-être plus le sang assez jeune pour se reconstituer une force équivalente ?

CHARLES BENOIST.

ÉTUDES COMMERCIALES, par Mlle E. LUQUIN. T. II. Comptabilité.

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des livres. Un vol. in-8°. Guillaumin et Delalain, éditeurs, 1886. Nous avons entretenu nos lecteurs du premier volume des Études de Mile Luquin dans lequel se trouvaient exposés les principes de l'économie politique, du commerce et du droit commercial. Le second, que nous annonçons aujourd'hui, a pour objet la comptabilité et la tenue des livres, matière plus limitée, plus étroite, traitée par un très grand nombre d'écrivains, et, par conséquent, très connue, dans laquelle l'innovation est difficile.

Journal des Économistes, mars 1884.

Mlle Luquin ne prétend pas à l'innovation; elle se borne à exposer et enseigner. On sait qu'elle enseigne surtout parce qu'elle aime l'enseignement. Son livre est le résultat d'un travail actif, soutenu depuis environ trente ans avec plein succès: il contient un exposé lucide et complet des usages du commerce pour tout ce qui touche aux comptes et sera certainement d'une grande utilité.

L'ouvrage est divisé en sept livres, précédés d'une introduction et suivis d'exercices pratiques empruntés à un collaborateur. Le premier traite des livres de commerce, le second des titres et documents relatifs aux contrats commerciaux, le troisième du change, le quatrième des comptes courants d'intérêts, le cinquième des écritures en partie double, le sixième de la comptabilité appliquée au négoce, à la banque, à l'industrie, à l'administration publique.

On voit par cette simple énumération que l'auteur n'a pas essayé d'établir et de suivre une classification bien rigoureuse. Comptabilité, tenue des livres et arithmétique appliquée au commerce, tout est un peu mêlé, mais tout est vivant sans affectation, beaucoup plus vivant que dans la plupart des livres qui ont traité le même sujet. Aussi nous garderons-nous d'élever aucune critique contre un désordre qui est plus apparent que réel.

Mais pourquoi l'auteur a-t-il mis en tête du volume « Comptabilité et Tenue des livres »? Nous ne savons. Après avoir donné dans son introduction une définition un peu bien large de la comptabilité, elle déclare que son livre n'a trait qu'à la tenue des écritures, ce qui est vrai. Elle a voulu sans doute insister seulement sur une notion très importante, savoir que la tenue des livres n'est qu'une partie de la comptabilité. La comptabilité est l'art d'appliquer le mieux possible les principes de la partie double: la tenue des livres est simplement l'art de tenir les écritures conformément à ces principes. Il y a donc trois choses distinctes, savoir: 1° la méthode de la partie double, 2o l'art d'établir les comptes d'une maison donnée suivant cette méthode, ou comptabilité ; 3° la tenue des livres d'après cette méthode et d'après la pratique commerciale. On peut être un excellent teneur de livres et un médiocre ou même un mauvais comptable: on ne peut être ni comptable, ni teneur de livres si on ne connaît bien la méthode des parties doubles.

L'enseignement contenu dans ce volume est correct et sa forme plutôt persuasive que dogmatique ajoute à son efficacité.

Nous attendons maintenant le troisième volume de Mlle Luquin sur l'histoire du commerce. Nous espérons qu'elle s'y sera proposé pour but de montrer et de faire sentir à ses élèves la place importante et trop méconnue du commerce dans l'histoire de la civilisation, de façon

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