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DICTIONNAIRE

HISTORIQUE.

TOME V.

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HISTOIRE ABRÉGÉE

DES HOMMES QUI SE SONT FAIT UN NOM PAR LEUR GÉNIE, LEURS TALENTS,
LEURS VERTUS, LEURS ERREURS OU LEURS CRIMES, DEPUIS LE COMMENCE.
MENT DU MONDE JUSQU'A NOS JOURS;

PAR L'ABBÉ F.-X. DE FELLER.

SEPTIÈME ÉDITION,

ENRICHIE D'UN GRAND NOMBRE D'ARTICLES NOUVEAUX, INTERCALÉS PAR ORDRE ALPHABÉTIQUE;
CORRIGÉE SUR LES OBSERVATIONS DE NOS MEILLEURS BIOGRAPHES, ET ORNÉE DE PORTRAIT
DE L'AUTEUR.

TOME CINQUIÈME.

PARIS.

MÉQUIGNON-HAVARD, LIBRAIRE-ÉDITEUR,
RUE DES SAINTS-PÈRES, No 10.

M DCCC XXWI.

HARVARD UNIVERSITY LIBRARY

HISTORIQUE

DE FELLER.

CIN

CINARE, femme de Thessalie. Elle eut deux filles d'une vanité effrénée, qui, s'étant préférées à Junon, furent changées par cette déesse en marches, qu'on foulait en entrant dans l'un de ses temples.

+CINCHON, ou plutôt CHINCHON (La marquise de), dame espagnole, née en 1598, femme du vice-roi du Pérou, don Pedro Cinchon. Se trouvant attaquée dans ce pays d'une fièvre opiniâtre, elle se décida à faire usage d'un remède qui, jusque là, n'avait été connu que des indigènes. C'était l'écorce d'un arbre qui croissait dans les montagnes. En 1632, elle transporta en Espagne une assez grande provision de cette écorce, sous le nom quinquina, ou écorce du Pérou. Mais ce furent les jésuites, missionnaires du Pérou, qui contribuèrent le plus à répandre en Europe ce remède salutaire; c'est pourquoi on l'appela aussi poudre des jesuites. Le quinquina eut d'abord des contradicteurs dans certains médecins, qui trouvaient que ce remède ne guérissait pas selon les règles; mais les effets

TOME V.

CIN

salutaires leur fermèrent bientôt la bouche; et un d'entre eux, plus éclairé, Sébastien Badius, médecin du cardinal Lugo, publia sur ce remède un excellent traité, intitulé: Anastasis corticis peruvianæ, seu china defensio, Gênes, 1661, in-4°. Linnée, pour perpétuer le souvenir du service important rendu par cette dame, a donné le nom de Cinchona à la plante qui renferme ce végétal précieux, et qui est de la famille des rubiacées.

CINCINNATUS (Lucius-Quintus, dit), ainsi nommé parce qu'il avait des cheveux bouclés, fut tiré de la charrue pour être consul romain, l'an 458 avant J.-C. Il maintint, par une sage fermeté, la tranquillité pendant le cours de sa magistrature, et retourna labourer son champ. On l'en tira une seconde fois, pour l'opposer aux Eques et aux Volsques. Le seul regret qu'il témoigna aux députés de la républi que, c'est que son champ allait demeurer sans culture cette année mais le sénat, touché de sa naïveté généreuse, ordonna que le petit domaine du consul serait

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