combat de locaattaque et défilés, lignes

30 Étude générale du combat ; lités attaque et défense de hauteurs; défense des couverts du terrain; d'eau.

4o Éléments de la petite guerre.

La nature tant soit peu technique de ce travail laissait peu de place aux exemples; l'auteur y a cependant traité avec quelques détails certains épisodes des grandes batailles des 16 et 18 août; des planches dessinées très clairement permettent de les suivre avec fruit. Enfin, un appendice donne en quelques pages un résumé de l'histoire de la tactique depuis les temps les plus reculés jusqu'à nos jours. c. M.

Les grandes manœuvres de l'escadre française, par E. WEYL. Un vol. in-18 de 144 pages, avec deux plans dans le texte. Paris, 1886. Paul Ollendorff, éditeur.

M. Émile Weyl est un ancien officier de marine qui s'est fait dans la presse une spécialité des sujets maritimes et coloniaux. Il réunit aujourd'hui les lettres qu'il a écrites sur les opérations des cuirassés et des torpilleurs devant Toulon, en Corse et aux Baléares, pendant les grandes manoeuvres de notre escadre dans la Méditerranée, aux mois de mai et de juin 1886. Ces lettres ne sont pas seulement celles d'un simple témoin, elles sont aussi d'un critique, d'un juge compétent. M. Weyl discute avec une courtoise vivacité les projets de la nouvelle école; il est

fort éloigné de considérer avec elle le torpilleur comme « le vrai roi de l'Océan », et ses conclusions sont sévères. Nous les signalons à l'attention non seulement des marins, mais de tous ceux qui ont souci des intérêts et de la grandeur du pays; l'auteur, en effet, n'écrit pas uniquement pour les hommes du métier, il ne fait pas étalage de détails trop techniques et sait se faire lire de ceux-là même à qui les choses de la mer sont les plus étrangères. E. C.

Histoire et géographie des colonies de la France et des pays placés sous son protectorat, d'après les documents les plus récents, par CH. BELLANGER. Un vol. in-18 avec carte. Paris, 1886. E. Dentu.

Le volume, imprimé à Hennebont (Morbihan), a fort pauvre tournure, et plus d'un s'en détournera dédaigneusement qui pourrait le regretter, car l'auteur, « membre de plusieurs sociétés littéraires et savantes », y a rassemblé avec une scrupuleuse attention les renseignements les plus complets et les plus récents sur l'ethnographie, les climats, les produits de nos colonies et des pays placés sous notre protectorat. La carte est excellente. Il en est de certains livres comme de ces premières noix que la jeune guenon de Florian cueillait dans leur coque verte et jetait en faisant la grimace après y avoir porté la dent. « Les noix ont fort bon goût, ma mie, mais il faut les ouvrir. »

E. C.

Voici la liste des prix décernés par l'Académie:

Prix du Budget. — L'Académie avait proposé le sujet suivant :

« Des réformes qui pourraient être introduites dans la législation des faillites en France, d'après l'examen comparé des principales législations étrangères. » L'Académie décerne le prix, d'une valeur de 2,000 francs, à M. Edmond Thaller, professeur à la Faculté de droit de Lyon.

L'Académie avait prorogé à l'année 1886 le sujet suivant, qu'elle avait d'abord proposé pour le 30 novembre 1880, et prorogé une première fois à l'année 1883 La main-d'oeuvre et son prix. » L'Académie ne décerne pas le prix. Elle accorde une récompense de 1,000 francs à M. Paul Beauregard, professeur agrégé à la Faculté de droit de Paris.

Prix Gegner. Ce prix, de la valeur de 4.000 francs, est « destiné à soutenir un écrivain philosophe qui se sera signalé par des travaux sérieux, et qui contribuera, dès lors, au progrès de la science philosophique ». L'Académie décerne le prix à M. François Magy, agrégé de philosophie.

ritables ont pu exercer sur la diminution ou sur l'accroissement de la misère ». L'Académie ne décerne pas le prix. Elle accorde une récompense de 3,000 francs à M. Alfred des Cilleuls, chef de division à la préfecture de la Seine.

Prix Bordin. - L'Académie avait proposé, pour l'année 1886, le sujet suivant : « Les assemblées provinciales dans l'empire romain ». L'Académie décerne le prix, d'une valeur de 2,500 francs, à M. Paul Guiraud, maître de conférences à l'École normale supérieure.

Prix Audiffred. L'Académie partage le prix, d'une valeur de 5,000 francs, en deux portions égales de 2,500 francs chacune. Entre Mme de Witt, née Guizot, pour son ouvrage : les Chroniqueurs de l'Histoire de France, depuis les origines jusqu'au XVIe siècle; et M. Gustave Hubault, pour un ensemble d'ouvrages sur l'histoire de France, depuis ses origines jusqu'à 1870. Elle accorde, en outre, une médaille de 500 francs à M. Albert Grodet, sousdirecteur des colonies, pour l'ouvrage intitulé : Notices coloniales (ouvrage publié par les soins du ministère de la marine, à l'occasion de l'exposition universelle d'Anvers en 1885).

Mile Fournier, légataire universelle de M. Jules Andéoud, vient de faire une donation entre vifs à l'Académie d'une rente annuelle de 3,000 francs, pour la fondation d'un prix destiné à encourager les études, les travaux et les services relatifs à l'amélioration du sort des classes ouvrières et au soulagement des pauvres.

Les auteurs de toutes les nationalités seront admis à concourir, mais tous les mémoires devront être rédigés en français.

- Dans le concours de la fondation Bréant, l'Académie des sciences vient d'accorder les récompenses suivantes :

1o Récompense de 2,000 francs à M. Duflocq, pour son ouvrage intitulé: Relation de l'épidémie cholérique observée à l'hôpital Saint-Antoine en novembre et en décembre 1884.

FRANCE

Nominations de bibliothécaires. M. Eugène Courmeaux, ancien député de Reims, vient d'être nommé bibliothécaire de cette ville.

M. Lièvre, président du consistoire d'Angoulême, est nommé bibliothécaire de la ville de Poitiers.

Bibliothèque de l'Arsenal.

Sa collection de journaux. - - On sait qu'il avait été question, il y a quelques années, de réunir, dans l'intérêt des études sur l'histoire moderne, la collection complète des journaux politiques publiés à Paris, et de l'établir dans la bibliothèque de l'Arsenal. Celle-ci, dès lors, a reçu du dépôt légal environ sept cents services de journaux; mais ce n'était là que l'alluvion quotidienne, le flot qui monte chaque jour.

Le présent et l'avenir étant assurés par le dépôt légal, on est allé vers le passé. L'ambition a été de faire une collection des journaux de la Révolution française, et cette ambition a été satisfaite dans la mesure du possible. Dès à présent, l'Arsenal possède une bibliothèque considerable des papiers publics de la première Révolution, des journaux de l'Empire, de la Restauration, du gouvernement de Juillet, de la République de 1848, du second Empire, du siège de Paris, de la Commune et des quatre présidences de la République. Il ne se passe presque pas de semaine que cette vaste collection ne s'accroisse de quelque rareté,

Ce n'est pas tout. Le ministère a, depuis trois ans, ajouté un autre dépôt qui complète le premier : c'est celui des journaux publiés dans nos colonies pour y défendre le droit et les intérêts des colons de la France, et de ceux qui se publient dans le même but à Paris ou ailleurs.

L'Algérie est représentée à l'Arsenal par près d'une centaine de journaux de toutes sortes. Il y en a plusieurs en arabe, trois en hébreu et un en espagnol.

La Tunisie, la Réunion, Chandernagor, Saigon, Taïti, Nouméa, le Canada, les Antilles, la Plata, le Sénégal, la Roumanie, etc., ont aussi à l'Arsenal le dépôt de leur presse périodique.

Les bibliothèques d'art industriel de la ville de

Paris. Actuellement, les bibliothèques d'art industriel de la ville de Paris sont au nombre de trois : La bibliothèque Forney, dans le XI arrondissement, créée avec le montant du legs de 209,000 francs de l'honorable négociant dont elle porte le nom; la petite bibliothèque spéciale de la mairie du IIe arrondissement, et celle de l'école communale, boulevard Montparnasse (XIV arrondissement).

Une autre bibliothèque est en voie d'organisation à la mairie du III arrondissement et sera ouverte au public probablement à la fin de l'année, époque à laquelle on compte avoir achevé le classement des 8,336 gravures dont elle disposera.

La fondation d'une bibliothèque dans les mairies des VIe et XVII arrondissements est prévue, dès que les faibles crédits nécessaires auront été votés par le conseil municipal.

Des trois bibliothèques ouvertes, la plus importante, en raison de sa dotation spéciale et sans doute aussi en raison de l'étendue des services qu'elle est appelée à rendre, est la bibliothèque Forney. C'est également celle qui, pour les détails de l'organisation et du fonctionnement, a servi de modèle.

Ouverte le 1er mars 1886, le nombre des lecteurs inscrits s'élève à 703, celui des prêts à 4,530, celui des consultations sur place à 3,694, ce qui porte, pour huit mois, le total des documents consultés à 8,294.

Le nombre des documents qui constituent le fond de la bibliothèque Forney comprend 1,512 volumes et 11,580 estampes.

L'administration, pour compléter cette œuvre, a organisé, avec le concours d'ingénieurs, d'artistes et d'industriels, au siège de la bibliothèque, des conférences, accompagnées toutes de tableaux, de projections ou d'expériences, ayant pour but de développer ou d'éclairer pour ainsi dire l'enseignement donne par le livre; cette entreprise a cu un plein succès, et les auditeurs se pressaient à chaque conférence dans le préau de l'école de la rue Titon.

L'expérience du prêt, qui n'avait encore été faite que sur des livres, a été également adoptée pour les gravures et appliquée dans la mesure la plus large, sans autre réserve que pour quelques modèles coloriés à la main et par suite assez coûteux et fragiles; sur 4,350 prêts effectués à la bibliothèque Forney, pas un n'a disparu, résultat qui témoigne du bon sens et de la probité des travailleurs.

Toutes ces indications suffisent à démontrer avec quelle faveur la création de la bibliothèque professionnelle Forney a été accueillie par la population ouvrière, non seulement du faubourg Saint-Antoine, mais de Paris tout entier, ainsi que le témoigne son registre d'inscription des lecteurs.

Les deux autres bibliothèques d'art industriel, fondées sur des bases beaucoup plus modestes que la bibliothèque Forney, ont reçu en principe la même organisation et elles ont trouvė, dès le jour de leur ouverture, la même faveur auprès du public spécial auquel elles sont destinées.

Le même système de prêts à domicile y est libéralement appliqué.

La section de la mairie du II arrondissement, ouverte en décembre 1885, avec des crédits ne dépassant pas 4,700 francs, possède actuellement 11,600 estampes; le nombre des prêts en 1886 s'est élevé à 6,911.

La section de dessin de l'école du boulevard Montparnasse, ouverte en novembre 1885 avec des subventions s'élevant à 3,700 francs, possède 3,027 numéros et les prêts effectués au 31 octobre dernier avaient atteint le chiffre de 4,812.

Telle est présentement la situation des bibliothèques d'après le remarquable rapport de M. Feillet, chef du cabinet du préfet de la Seine, dans le service duquel se trouve cet intéressant service.

La création des bibliothèques d'art industrie! a pu se faire avec des ressources très modiques; leur entretien et leur développement n'imposent au budget que des dépenses légères, et l'on doit désirer que l'année qui va commencer voie en augmenter le nombre, car il s'agit d'une œuvre essentielle à la régénération de notre industrie nationale.

Allemagne. La bibliothèque Goritz. M. Goritz, simple instituteur primaire, était parvenu malgré ses modiques ressources à collectionner près de dix mille volumes parmi lesquels toutes les éditions originales des classiques allemands à partir du commencement du XVIe siècle jusqu'aux premières éditions de Schiller et de Goethe. M. Goritz a fait don de sa bibliothèque à la ville de Berlin qui vient de l'installer dans le bâtiment de la caisse d'épargne où elle sera accessible au public trois fois par semaine de trois à six heures.

La bibliothèque ne comprend pas seulement des ouvrages littéraires; on y trouve une collection très complète de livres de gymnastique, force gravures et portraits curieux ainsi qu'un grand nombre d'ouvrages historiques relatifs à Frédéric II de Prusse et aux guerres de l'indépendance.

Italie. Bibliothèque de Brera. La reine d'Angleterre a fait présent à la bibliothèque de Brera d'un exemplaire de l'ouvrage The Works of Raphael Santi da Urbino as represented in the Raphaei collection in the Royal library at Windsor Castle.

Le volume, superbement relié, est orné des monogrammes royaux; sur la couverture on lit les lignes suivantes :

« Cet ouvrage, imprimé par ordre de la reine, est donné par Sa Majesté à la Bibliothèque nationale de Milan. »

Le gouvernement des États-Unis et le gouvernement russe ont aussi envoyé des publications en présent à la Bibliothèque milanaise.

La collection Manzonienne s'enrichit continuellement d'autographes et de documents.