Mélanges historiques, satiriques et anecdotiques de M. de B... Jourdain, écuyer de la grande écurie du Roi (Louis XV): contenant des détails ignorés ou peu connus sur les événemens et les personnes marquantes de la fin du règne de Louis XIV, des premières années de celui de Louis XV, et de la Régence. 2

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Chevre et Chanson, 1807 - 478 pages
 

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Page 241 - Toi qui meurs avant que de naître, Assemblage confus de l'être et du néant, Triste avorton, informe enfant, Rebut du néant et de l'être ; Toi que l'amour fit par un crime...
Page 64 - Votre excellence est trop instruite de tout ce qui se passe, pour ne pas deviner celui qui mit tout en œuvre pour déterminer le roi à entrer dans une ligue qui était si contraire à mon goût et à mes principes.
Page 180 - Quand on rendit compte à ce monarque des transports inouïs de joie qui avaient succédé à ceux de la désolation, il en fut attendri jusqu'aux larmes; et en se -soulevant par un mouvement de sensibilité qui lui rendait des forces : « Ah ! s'écria-t-il , qu'il est doux d'être aimé ainsi ! « et qu'ai-je fait pour le mériter?
Page 217 - Pour jamais ! Ah ! Seigneur, songez-vous en vous-même Combien ce mot cruel est affreux quand on aime? Dans un mois, dans un an, comment souffrirons-nous, Seigneur, que tant de mers me séparent de vous? Que le jour recommence et que le jour finisse Sans que jamais Titus puisse voir Bérénice, Sans que de tout le jour je puisse voir Titus?
Page 411 - France , aborda sur un seul vaisseau françois à Dantzick , et y séjourna pendant six semaines , mais sans avoir d'autres moyens pour faire valoir la légitimité de son élection que la bonne mine et l'éloquence de l'abbé de Polignac. Ces ressources se trouvèrent bientôt épuisées; le prince de Conti et l'abbé même furent contraints de revenir en France. « Quoique l'on fût trop juste et trop éclairé à la cour de Louis XIV pour ne pas sentir que ce...
Page 217 - D'un amour qui devait unir tous nos moments, Cette bouche, à mes yeux s'avouant infidèle, M'ordonnât elle-même une absence éternelle. Moi-même j'ai voulu vous entendre en ce lieu. Je n'écoute plus rien ; et pour jamais, adieu. Pour jamais ! Ah ! Seigneur...
Page 17 - Duclos, on ne peut pas avoir plus d'esprit; elle avait toujours celui de la personne à qui elle avait affaire.
Page 29 - Tencin de m'assassiner ou me faire assassiner, et que j'ai même cru qu'elle exécuterait, il y a quelques jours, sur ce qu'elle m'emprunta un de mes pistolets de poche que j'ai eu le courage de lui donner, et comme de ma connaissance particulière, elle a fait ce qu'elle a pu pour faire assassiner M.
Page 83 - Cardinal en fut si persuadé qu'il ne disputa plus que sur les grands frais dans lesquels cette entreprise jetterait la France. Il craignit qu'elle n'épuisât ses épargnes, et ne dérangeât son système d'économie. On lui fit entendre que la France en serait peut-être quitte pour se montrer seulement , ou du moins qu'il en coûterait peu d'hommes et peu d'argent. Il se laissa séduire, il...
Page 173 - ... faisions connaître ici les principaux traits du règne et de la conduite de Louis XV. Il était , comme on sait , troisième fils du duc de Bourgogne et de Marie- Adélaïde de Savoie ; il naquit à Versailles en 1710 , et fut d'abord nommé duc d'Anjou. Devenu dauphin le 8 mars 1712 , par la mort de son illustre père, il succéda à Louis XIV, son bisaïeul, le i.er septembre 1715. Il avait cinq ans et demi lorsqu'il monta sur le trône ; il montra dans son enfance un esprit assez juste et...

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