*. Après la révolution politique viendra la révolution sociale; après le 89 de l'aristocratie on verra le 89 de la bourgeoisie. » Ainsi s'expriment sur tous les tons et dans tous les modes les organes révolutionnaires. Quelle que soit la façon dont on envisage les choses, il est certain qu'une transformation se prépare, que le quatrième état se réveille, se remue et monte toujours. 1893 a donné raison au dessin de Pépin; le cercueil de la bourgeoisie, s'il n'est pas encore fermé, est déjà ouvert. Un député socialiste. Messieurs, je bois à la continuation de la grève! (Le Charivari Oranais et Algérien, 19 novembre 1893.j * La grève commença en septembre, à la suite de l'ultimatum envoyé par le Congrès des Mineurs du Pas-de-Calais à la Compagnie des mines de Lens et après le Congrès des mineurs du Nord réuni à Douai. A l'exception de Ferfay, d'Anzin et de Douchy, elle s'étendit partout et le nombre des grévistes s'éleva à 42.250. Le 19 septembre M. Basly se rendait à Anzin pour inviter les mineurs à cesser le travail. La grève dans le Pas-de-Calais ne prit fin que le 4 novembre, au grand désappointement de certains socialistes en chambre. D'où la caricature du Charivari Oranais. Le Sanglier. LE RÈGNE DU COLLECTIVISME, par Pépin. Voyons, tu ne travailles pas, on te donne à boire et à manger comme à un vrai bourgeois et cependant tu grognes tout le temps. Qu'est-ce qui peut te manquer, cher Collecto? Le Cochon. -Hélas! la liberté !... (Le Grelot, 10 décembre 1893.) * Les caricatures actuelles sur le collectivisme et les autres écoles socialistes reprennent la plupart des arguments dont on s'était déjà servi de 1846 à 1852, à l'époque où apparurent les premiers projets de réforme. |