LA FIN DE L'HISTOIRE.

Au fond, autour des rayons du soleil de Lesseps, à cheval et en saltimbanques, Cornélius Herz et Arton. Devant, sur la bonne vache à lait du Panama, MM. Baihaut et Blondin, chacun avec les détails de sa condamnation. Attaché à la queue de la vache, Charles de Lesseps.

(Strekoza, de Saint-Pétersbourg.)

LE JOURNALISME DE VIENNE ET DE PESTH, TOUJOURS SI HONNÊTE, A, COMME ON VOIT, ÉTÉ FORT INDIGNÉ DE L'AFFAIRE DU PANAMA; ET COMMENT NE LE SERAIT-IL PAS? EST-CE QUE JAMAIS CHOSE PAREILLE SERAIT ARRIVÉE CHEZ NOUS ?

(Humoristické Listy, de Prague, 18 août 1893.)

En haut, tapant sur la grosse caisse de l'indignation morale, le journalisme allemand, et, sonnant dans le cor d'où s'échappe le mépris, le journalisme magyar.

Dans les eaux troubles de la corruption nagent tous les tripoteurs d'affaires en haut, à gauche, le directeur de la manufacture d'armes hongroise, poursuivi pour fraudes douanières; Bontoux; Offenheim qui emporte la caisse où se trouve l'argent pour graisser la patte des gros personnages; puis Baruch convaincu d'escroqueries dans les fournitures militaires en Bosnie; la société des bateaux du Danube donnant la main au Lloyd hongrois; la confiscation des biens nationaux slovaques; le petit krach de Prague en 1872 et le grand krach de Vienne en 1873; le journalisme vénal; les caissiers magyars filant comme des étoiles; Kraus, ministre des finances dans le cabinet Bach, et pour remonter plus haut, les filouteries gigantesques dans les fournitures de l'armée en 1859. Sur le sac de Giskra on lit : « pourboires» et sur celui de Banhans : « pots-devin ».

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* Affaire des faux papiers anglais (soi-disant dérobés à l'ambassade d'Angleterre) publiés par le journal la Cocarde, qui eut son épilogue en Cour d'assises. Le nègre Norton, celui-là même que M. Millevoye avait appelé à la Chambre « un patriote de l'ile Maurice » fut condamné, le 5 août, à trois ans de prison et 100 francs d'amende.

M. CONSTANS ET LE DISCOURS DE TOULOUSE, par Assus.

Petits, petits, petits!..

(Le Charivari oranais et algérien, 11 juin 1893.)

* A propos du discours prononcé, le 3 juin, par l'ex-ministre, au cercle républicain de Toulouse, discours dans lequel l'orateur formula ce qu'il estimait devoir être le programme de la majorité républicaine : fortifier l'autorité, réconcilier le travail et le capital, respecter toutes les opinions religieuses, réunir à l'abri de la République tous les Français.

*«En l'an de grâce 1893, pour être candidat il faut, avant tout, avoir bon estomac, pouvoir avaler couleuvres et étoupe. » Ainsi s'exprime un journaliste philosophe. Au dictionnaire des aménités politiques, qui n'a cessé de s'enrichir depuis le commencement du siècle, il convient d'ajouter, maintenant, la propagande par le fait. Il ne s'agit plus seulement de promettre sa vie, son sang, son cœur, les réformes les plus fantastiques et, surtout, l'impossible à des gens qu'on ne connaît pas, il faut encore laisser attaquer son passé par des insinuations injurieuses, répondre aux questions insultantes qu'on vous pose sur l'avenir, voir les poings se dresser sous vos maxillaires et vous menacer..., sans compter le bouquet, sous la forme de trognons de pommes et autres projectiles plus ou moins ragoûtants.