Morale d'Aristote: Préface. Dissertation préliminaire sur les trois ouvrages de morale conservés sous le nom d'Aristote. Sommaires des chapitres de la Morale d'Aristote. Morale à Nicomaque, liv. I-II

Front Cover
Ladrange, 1856
 

Selected pages

Common terms and phrases

Popular passages

Page clii - ... entend par la bonne volonté, celle qui ne tire pas sa bonté de ses effets ou de ses résultats plus ou moins utiles, mais seulement du vouloir, c'est-à-dire d'elle-même. « Quand un sort contraire, dit-il, ou l'avarice d'une » nature marâtre priverait cette volonté de tous les » moyens d'exécuter ses desseins; quand ses plus » grands efforts n'aboutiraient à rion; et quand il ne • » resterait que la bonne volonté toulc seule, elle brillerait encore de son propre éclat comme une...
Page liv - ... elle l'emporte sur tout le reste par l'endroit même qui nous tient le plus au cœur, savoir qu'elle procure plus de plaisirs et moins de peines durant tout le cours de la vie.
Page lxxvi - ... gage ordinaire. Si même je me défends a cette » heure, ce n'est pas pour l'amour de moi, comme » on pourrait le croire ; c'est pour l'amour de vous, * de peur qu'en me condamnant vous n'offensiez le » Dieu. » Telle est la conviction de Socrate, telle est sa charité envers les autres hommes, que, quand on a entendu son apologie, on n'est pas étonné de le voir devancer de quelques siècles le christianisme lui-même, et dire aux citoyens de sa république : « Vous tous qui faites partie...
Page xci - Quand on se fait une si haute idée de l'homme, il n'est pas étonnant qu'on lui propose une si grande morale, et qu'on lui promette de si belles destinées. Mais cette théorie est-elle un rêve? L'homme est-il autre en...
Page clv - ... en général qui puisse lui servir de principe, c'est-à-dire que je dois toujours agir de telle sorte que je puisse vouloir que ma maxime devienne une loi universelle.
Page ccxii - Kant reproche aux instituteurs de la jeunesse de n'avoir pas mis à profit depuis longtemps ce penchant de la raison qui nous fait trouver un vif plaisir dans l'examen le plus raffiné des questions pratiques qu'on nous propose. Il voudrait qu'en prenant pour texte des leçons un catéchisme purement moral , on habituât les enfants , par des exemples choisis dans l'histoire, à discerner le plus ou le moins de valeur morale des actions. Mais il recommande instamment de leur épargner ces éloges...
Page lxxxviii - N'est-ce pas surtout dans l'acte de la pensée que la réalité se manifeste à l'âme? Et l'âme ne pense-t-elle pas mieux que jamais lorsqu'elle n'est troublée ni par la vue , ni par l'ouïe, ni par la douleur, ni par la volupté , et que, renfermée en elle-même et se dégageant , autant que cela lui est possible , de tout commerce avec le corps , elle s'attache directement à ce qui est pour le connaître?
Page xciv - La plus grande de toutes les maladies de l'homme est un défaut qu'on apporte en naissant, que tout le monde se pardonne, et dont par conséquent personne ne travaille à se défaire : c'est ce qu'on appelle l'amour-propre; amour, dit-on, qui est naturel, légitime, et même nécessaire.
Page lxxvii - Dieu, dit-il , est le commencement , le' milieu et la fin de tous les êtres; il marche toujours en ligne droite, conformément à sa nature, en même temps qu'il embrasse le monde; la justice le suit, vengeresse des infractions faites à la loi divine. Quiconque veut être heureux, doit s'attacher à la justice, marchant humblement et modestement sur ses pas (2).
Page cliii - ... propre à la fin pour laquelle il existe. Or, si, en donnant à un être la raison et la volonté, la nature n'avait eu pour but que la conservation, le bien-être, en un mot le bonheur de cet être, elle aurait bien mal pris ses mesures, en confiant à la raison de sa créature le soin de poursuivre ce but.

Bibliographic information